La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

LA GARE STEPHANOIS­E DE LA TERRASSE RECONVERTI­E EN POINT DE RESTAURATI­ON BIO

- STEPHANIE GALLO

Elle était inoccupée depuis plus d’un an, la SNCF ayant décidé de fermer son guichet. La gare stéphanois­e de la Terrasse va renaitre avec le projet Cuisine sur rue, un point de restaurati­on bio au concept original.

La Gare de la Terrasse à Saint-Etienne va vivre une seconde vie. Fermée depuis plus d'un an, elle accueiller­a à la rentrée prochaine Cuisine sur rue, un projet porté par Cécile Cassara-Grange, sur la base d'une convention d'occupation précaire de 5 ans.

"La SNCF a lancé un appel à projets pour reconverti­r cette gare, je l'ai remporté en mars dernier", sourit l'entreprene­use, anthropolo­gue de formation et passée par plusieurs collectivi­tés territoria­les.

Elle a ainsi été directrice générale des villes de Rive-de-Gier et Veauche notamment et même secrétaire générale du Musée d'Art Moderne pendant quelques mois. Dernier poste en date : chef de service au sein de la délégation départemen­tale de la Cohésion sociale.

"C'est là qu'est née l'envie de faire quelque chose pour apporter ma pierre à l'édifice du changement des modes de consommati­ons. Je voyais passer des familles en grande précarité qui devaient se nourrir de plats sur-transformé­s, très chers. J'ai senti une vraie révolte, une envie d'agir".

DU BIO À PRIX ABORDABLE

Accompagné par Lyon start-up puis par le dispositif MIND, Cuisine sur rue veut proposer des plats préparés à base de produits "bio, locaux et savoureux, à prix abordable" grâce à un partenaria­t avec l'associatio­n de La Ferme aux quartiers.

"Je vais acheter ma matière première aux producteur­s au même tarif que la GMS. Cela me permettra de commercial­iser mes plats à un prix accessible au plus grand nombre (4,5 à 6 euros NDLR). Le deal consistant à reverser 30% de mes bénéfices aux producteur­s, sous forme de rétrocessi­ons, et à mes salariés, sous forme d'intéressem­ent", détaille-t-elle.

10% des bénéfices seront également versés à des structures de soutien au développem­ent de l'agricultur­e bio.

Cuisine sur rue proposera, dès septembre, des plats à emporter depuis la gare de la Terrasse (après commandes en ligne) ou en livraison avec un triporteur électrique sur points de rendez-vous. Pas de viande, ni de poissons, mais une valorisati­on des légumineus­es.

"Les recettes seront élaborées par des grands chefs et des ingénieurs nutritionn­istes afin d'obtenir des plats vraiment savoureux".

Le premier chef a donné son accord, selon Cécile Cassara-Grange, mais elle préfère tenir son nom secret pour l'instant. En parallèle de la préparatio­n des plats, Cécile Cassara-Grange prévoit de fournir des restaurant­s collectifs en légumes frais bio, épluchés et coupés.

Cinq personnes vont être recrutées pour le démarrage : un chef cuisinier, un aide cuisinier, un ouvrier de production et deux livreurs.

"Je suis en cours de recrutemen­t. Seul l'ouvrier de production a été validé pour l'instant. Il s'agit d'une Syrienne en reconversi­on, accompagné­e par Sollya Loire".

Investisse­ment de départ : 180 000 euros dont 25 000 pour les aménagemen­ts des bâtiments et 50 000 pour le matériel de cuisine.

UNE DEUXIÈME UNITÉ PUIS UNE FRANCHISE

Cécile Cassara-Grange vise un chiffre d'affaires déjà ambitieux pour son premier exercice de 18 mois : 500 000 euros.

Sous trois ans, si cette première unité stéphanois­e a fait ses preuves, elle prévoit la création d'un second point de vente, probableme­nt à Grenoble.

"Dans une gare également si c'est possible", avec ensuite l'ouverture de nouveaux établissem­ents en franchise.

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