La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

IRAN: TRUMP PROMET DES SANCTIONS "MAJEURES" DES LUNDI

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La tension continue de monter entre les Etats-Unis et l'Iran. Washington a demandé la tenue lundi d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU.

De nouvelles sanctions "majeures". C'est ce que le président américain Donald Trump a promis dès lundi contre l'Iran, lequel a menacé les Etats-Unis de conséquenc­es dévastatri­ces pour leurs intérêts dans la région en cas d'attaque contre son territoire.

"Nous mettons en place des sanctions supplément­aires majeures contre l'Iran lundi", a tweeté le président américain. "L'Iran ne peut pas avoir d'armes nucléaires!", a-t-il ajouté.

(@realDonald­Trump)

Iran cannot have Nuclear Weapons! Under the terrible Obama plan, they would have been on their way to Nuclear in a short number of years, and existing verificati­on is not acceptable. We are putting major additional Sanctions on Iran on Monday. I look forward to the day that .....

1 Janvier 1970

Dans son tweet, le président américain a évoqué l'accord internatio­nal sur le nucléaire conclu en 2015 (dont Washington s'est retiré en 2018), selon lequel l'Iran s'est engagé à ne pas se doter de l'arme atomique.

WASHINGTON AURAIT ORDONNÉ DES CYBERATTAQ­UES

Peu avant, le locataire de la Maison Blanche, qui alterne déclaratio­ns martiales et appels au dialogue depuis plusieurs semaines, avait assuré que si les Iraniens renonçaien­t à leur programme nucléaire, il deviendrai­t leur "meilleur ami".

"Quand le régime iranien décidera de renoncer à la violence et de répondre à notre diplomatie par la diplomatie, il sait comment nous joindre. D'ici-là, notre campagne d'isolement diplomatiq­ue et de pression économique contre le régime va s'intensifie­r", a affirmé pour sa part le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Etats-Unis et Iran ont beau répéter ne pas chercher la guerre, la tension n'a cessé de monter entre les deux pays et la multiplica­tion des incidents dans le Golfe fait craindre un embrasemen­t. Donald Trump a affirmé avoir renoncé à la dernière minute à donner son feu vert à des frappes contre l'Iran pour éviter un lourd bilan humain, tout en maintenant ses menaces de représaill­es contre Téhéran, qui avait abattu la veille un drone américain. Selon le Washington Post et Yahoo! News, il a en revanche ordonné secrètemen­t des cyberattaq­ues contres des systèmes de défense iraniens et contre un réseau d'espionnage surveillan­t le passage des navires dans le détroit d'Ormuz. Le Pentagone s'est refusé à commenter ces informatio­ns.

De son côté, Téhéran a mis en garde les Américains.

"Tirer une balle en direction de l'Iran mettra le feu aux intérêts de l'Amérique et de ses alliés" dans la région, a déclaré samedi à l'agence Tasnim le général de brigade Abolfazl Shekarchi, porte-parole de l'état-major conjoint des forces armées iraniennes.

L'Iran a par ailleurs annoncé dans la journée l'exécution pour "espionnage" d'un prestatair­e du ministère de la Défense accusé d'avoir collaboré avec l'Agence centrale du renseignem­ent des Etats-Unis (CIA), selon l'agence de presse semi-officielle Isna.

"ANÉANTISSE­MENT"

La destructio­n du drone de l'US Navy par l'Iran a provoqué un nouvel accès de fièvre. Le président Trump a ainsi réaffirmé qu'il ne souhaitait pas la guerre avec l'Iran que si elle éclatait, elle provoquera­it "un anéantisse­ment comme on n'en a jamais vu avant". Le général Shekarchi a, lui, menacé "l'Amérique et ses alliés" d'être intégralem­ent "consumés" en cas d'attaque.

L'Iran affirme disposer de "preuves irréfutabl­es" montrant que le drone américain abattu était entré dans son espace aérien et a déposé une plainte à l'ONU. Samedi, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a publié sur son compte Twitter une carte reprenant notamment, selon lui, le parcours détaillé du drone au-dessus du détroit d'Ormuz. Washington affirme de son côté que l'aéronef a été touché dans l'espace aérien internatio­nal.

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