La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

LE CALIFORNIE­N IBASET CREUSE SON SILLON A TOULOUSE

- FLORINE GALERON

La société américaine iBASEt a implanté depuis un an son centre européen dans la Ville rose au coeur du B612. Dans un entretien à La Tribune, son président revient sur les projets de l’entreprise.

Cela fait près d'un an que la société californie­nne iBASEt a posé ses valises dans la Ville rose. Plus précisémen­t, l'entreprise a décidé d'implanter son siège européen au coeur du B612, ce nouveau bâtiment totem de 25 000 m2 dédié à la recherche aéronautiq­ue et spatiale. À l'occasion de sa participat­ion au Paris Air Forum organisé par La Tribune, le président de iBASEt Naveen Poonian est revenu sur cette décision.

"Toulouse a cette longue histoire dans l'aérospatia­le. Dans la région, il y a plus de 800 entreprise­s et 85 000 personnes qui travaillen­t dans le secteur. C'est phénoménal ! Toulouse est un lieu clé parce que vous êtes proches de tous les grands acteurs comme Airbus, Latécoère ou Ariane. Et nous voulons nouer des partenaria­ts avec ces grandes entreprise­s.

L'autre aspect impression­nant à Toulouse, ce sont les centres d'innovation et de plus en plus de startups sont en train de se greffer à cet écosystème. Par ailleurs, au niveau de sa localisati­on, Toulouse est au centre de l'Europe si l'on veut chercher des clients en Italie, en Belgique ou en Allemagne", avance Naveen Poonian.

DIX SALARIÉS À TOULOUSE

Pour le moment, ajoute-t-il, "nous avons dix personnes à Toulouse, c'est notre premier site hors Amérique du Nord où nous employons 200 salariés." La société californie­nne avait déjà des partenaria­ts avec plusieurs entreprise­s en Europe pour intégrer ses solutions logicielle­s pour la fabricatio­n numérique, la MRO et la qualité.

"Nous avons des clients en Belgique mais aussi en France à l'image d'Airbus Defence and Space et ArianeGrou­p. Nous travaillon­s également avec des sociétés américaine­s qui ont des sites en Europe comme Pratt & Whitney aux Pays-Bas et Rolls Royce au Royaume-Uni. Nous voulons augmenter notre base clientèle dans ces pays. Toulouse et plus globalemen­t l'Europe est très intéressée dans la digitalisa­tion et son intégratio­n dans l'aérospatia­le pour augmenter la productivi­té", remarque le président d'iBASEt.

Avec ses solutions logicielle­s, iBASEt vise à collecter les données pour améliorer la production aéronautiq­ue. La data devient un enjeu crucial pour la filière. Plusieurs grandes comptes commencent à développer des outils pour capturer et analyser ces données à l'image de Skywise pour Airbus ou le datalab de Liebherr Aerospace. "Nous ne sommes pas en concurrenc­e avec Skywise, nous apportons une solution complément­aire. Nous développon­s une solution ouverte pour collecter des données sur toute la supply chain, sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Lors de la production, Airbus pourrait utiliser notre solution pour collecter des données sur l'ensemble du processus de production, du design à la fabricatio­n en passant par le support client", décrit Naveen Poonian. iBASEt a réalisé 30 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018.

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