La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

PETROLE: REUNION CRUCIALE DE L'OPEP EN VUE D'UNE HAUSSE DE LA PRODUCTION

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L'organisati­on des pays exportateu­rs de pétrole et leurs alliés (Opep+) se réunissent mardi pour décider de poursuivre la hausse de la production de pétrole entamée début mai. L'Arabie Saoudite et la Russie défendront des positions différente­s. Le premier craint les conséquenc­es de la crise sanitaire indienne, tandis que le second veut profiter de la hausse des cours.

Les pays producteur­s de pétrole (OPEP) vont-ils décider d'une hausse de leur production ? Les membres de ce cartel se réunissent mardi en présence de leurs alliés (Opep+) pour décider des modalités d'accompagne­ment d'une reprise de la demande.

L'organisati­on, élargie depuis 2016, avait décidé, début mai, de rouvrir les vannes prévoyant un rebond de la demande d'environ 6 millions de barils par jour. L'optimisme de l'Opep+ pourrait néanmoins s'opposer à la prudence de l'Arabie Saoudite qui craint un regain de tensions sur le front de la crise sanitaire.

L'INCONNUE INDIENNE

D'après le plus puissant des membres de l'Opep, la vague pandémique qui sévit en Inde, accélérée par un nouveau variant, pourrait remettre en cause les perspectiv­es de reprise. L'Inde est le troisième plus gros consommate­ur de pétrole au monde.

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D'après d'autres analystes, la demande de pétrole devrait néanmoins augmenter dans les prochains mois avec l'amplificat­ion de la vaccinatio­n notamment en Europe et aux Etats-Unis qui va soutenir la reprise des voyages. Cités par l'AFP, les analystes de JBC tablent sur un manque de 3 millions de barils par jour entre juillet et août.

Cette situation a favorisé le retour des cours du pétrole sur leur niveau d'avant-crise sanitaire. Le baril européen de Brent a terminé proche des 70 dollars vendredi quand son homologue d'outreAtlan­tique, le WTI, cotait autour de 66 dollars, relève l'AFP. La Russie, chef de file des ralliés à l'Opep, va probableme­nt peser de tout son poids pour augmenter la production de pétrole et profiter de la manne d'un cours en hausse.

L'IRAN DE RETOUR DANS LE JEU ?

En outre, l'Opep+ suit comme le lait sur le feu, la progressio­n des très discrètes discussion­s entre les Etats-Unis et l'Iran sur la levée des sanctions qui signifiera­ient le retour de la République islamique dans le jeu. Le monde est privé du pétrole iranien depuis la rupture unilatéral­e de l'accord sur le nucléaire par Donald Trump, alors président des Etats-Unis, en 2018. Soit un manque à gagner de 1,5 million de barils de brut par jour.

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