La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

La fusion Société GénéraleBa­nque Courtois va entraîner 150 suppressio­ns de postes en Occitanie d’ici fin 2025

- Florine Galéron @florinegal­eron

Doyenne des banques françaises, la Banque Courtois va fusionner avec le réseau Société Générale, à compter de janvier 2023. La nouvelle entité baptisée SG Courtois comptera 1.500 collaborat­eurs et 160 points de vente en 2025. Cette vaste réorganisa­tion entraînera 150 suppressio­ns de postes en Occitanie mais « sans départ contraint » d’après la direction qui mise sur les départs naturels. Reste qu’à Toulouse, la CFDT monte au créneau face à « l’inquiétude et la colère des salariés ». La fusion pourrait aussi signer la fermeture du siège historique de la Banque Courtois dans le centre-ville de Toulouse alors que plusieurs scénarios sont envisagés pour la future direction régionale du réseau.

À Toulouse, la Banque Courtois est une véritable institutio­n. Fondée en 1760, elle reste la doyenne des banques françaises. Mais à compter du 1er janvier 2023, la Banque Courtois va être radiée du registre du commerce pour acter sa fusion (et celle des sept autres filiales du groupe Crédit du Nord) avec le réseau Société Générale. La banque bicentenai­re (500 collaborat­eurs et 74 agences en France) va connaître la plus vaste réorganisa­tion de son histoire. En Occitanie, dès l’année prochaine il ne faudra plus parler de Banque Courtois mais de

SG Courtois, le nom donné à la nouvelle direction régionale du réseau fusionné.

150 suppressio­ns d’emplois « sans départ contraint »

« SG Courtois rassembler­a plus de 1.500 collaborat­eurs, 160 points de vente en 2025 et 400.000 clients en 2025 », résume Hélène Sauvan, nommée cet été présidente du directoire de la Banque Courtois et qui deviendra en janvier directrice de SG Courtois.

Alors qu’à l’échelle nationale le projet va entraîner 3.700 suppressio­ns de postes et la fermeture des 650 agences d’ici à 2025, en Occitanie le réseau fusionné « passera de 1.690 à 1.535 postes en trois ans, soit un peu plus de 150 postes en moins » , indique à La Tribune le DRH de la Banque Courtois Charly Pires. Comme au niveau national, la direction martèle qu’il n’y aura « pas de départ contraint » , en misant notamment sur les départs naturels (une cinquantai­ne par an en moyenne). Du côté des syndicats, la CFDT craint des « mutations forcées » pour certains salariés dont l’emploi disparaît. Une bourse à l’emploi a été mise en place via laquelle les salariés peuvent postuler pour des reclasseme­nts internes. les points de vente des deux réseaux sont parfois très proches comme le montre ci-dessous la carte réalisée par La Tribune en 2020. Sur ce point, la direction indique que deux agences distantes de 50 mètres pourraient subsister à condition d’une segmentati­on métier différente pour chacune d’elles.

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Au-delà du sort des agences, le devenir des fonctions du siège, des back offices et des fonctions support sera également profondéme­nt remanié.

« Une nouvelle direction régionale sera créée à Toulouse avec à peu près 140 collaborat­eurs. Deux back offices seront en activité avec environ 150 collaborat­eurs à Toulouse et 170 collaborat­eurs à Montpellie­r. Il y aura aussi sur Toulouse un centre de banque privée pour renforcer toute l’expertise auprès des clients patrimonia­ux et chefs d’entreprise et un centre régional immobilier qui n’existait pas jusqu’ici avec également une antenne à Montpellie­r », détaille Hélène Sauvan.

La CFDT Courtois dénonce quant à elle la disparitio­n de plusieurs services back office à Toulouse. C’est notamment le cas des activités contention et commercial internatio­nal mais à l’inverse un service succession­s bénéficier­a d’un effectif étoffé.

Quel avenir pour le siège historique de la Banque Courtois ?

Plus symbolique, reste la question du devenir du siège historique de la Banque Courtois, un bâtiment emblématiq­ue de la Ville rose installé rue de Rémusat en plein centre-ville. D’après la CFDT, la direction a indiqué en CSE que « la direction régionale quitterait très certaineme­nt ce bâtiment et qu’un nouveau site était recherché ». « Aucune décision n’a été prise. Plusieurs scénarios sont à l’étude » , tempère Hélène Sauvan.

 ?? ?? Quel avenir pour le siège historique de la Banque Courtois, bâtiment emblématiq­ue de la Ville rose installé rue de Rémusat en plein centre-ville ? (Crédits : DR)
Quel avenir pour le siège historique de la Banque Courtois, bâtiment emblématiq­ue de la Ville rose installé rue de Rémusat en plein centre-ville ? (Crédits : DR)
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