La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Le Train négocie l’acquisition de rames d’occasion et retient un constructeur pour du neuf
qui accueilleront plus de trois millions de passagers par an. Le lancement est annoncé pour la fin de l’année 2023, voire début 2024.
”Sur le volet des obligations légales, nous devrions être en possession de la licence d’entreprise ferroviaire à la fin de l’année”, annonce Alain Getraud.
10 rames nécessaires pour le démarrage
il restera ensuite à disposer du matériel roulant suffisant. Dix rames seront nécessaires pour le démarrage. L’opérateur qui ne dispose pas encore de rames d’occasion a, par conséquent, accéléré sur la partie matériel neuf en lançant un appel d’offres européen. “Six constructeurs ont manifesté un intérêt. L’un d’eux a été retenu”, a déclaré Alain Gétraud, sans toutefois dévoiler son nom. Les premières rames devraient être livrées à partir de 2025. Concernant les rames d’occasion, Le Train attend un signal fort de la SNCF d’ici à la fin de l’année, “c’est-à-dire que l’on s’entende sur un planning de principe”, précise Alain Getraud.
”Même en ayant du matériel neuf, le matériel d’occasion reste important. C’est écologique, il existe et nous en avons besoin dans les territoires. Par ailleurs, nous en aurons besoin pour densifier notre offre. Les moyens industriels ne sont pas suffisants en Europe par rapport aux besoins de mobilités. C’est 36 mois minium sur catalogue pour avoir du matériel neuf”, assure Alain Getraud.
Financement bouclé pour l’achat de rames d’occasion
Tout est prêt en revanche du côté de l’entreprise :
”De l’argent a été levé pour l’acquisition de ces rames d’occasion. Nous avons également provisionné un budget de refit. Le processus industriel de refit existe et nous avons réservé de la capacité ferroviaire”, insiste Alain Getraud.
Côté financement, le Train cherche encore à lever 350 millions d’euros pour l’achat de matériel neuf. Une levée de fonds est en cours. En début d’année, le groupe Crédit Mutuel Arkea et le Crédit agricole Charente-Périgord sont entrés au capital de la société Le Train.
Railcoop a besoin de convaincre des banques pour lancer la ligne Bordeaux-Lyon
Egalement présente à Bordeaux le 17 novembre, Railcoop, créée en novembre 2019, fait déjà rouler des trains de marchandises et travaille à la réouverture de la transversale entre Bordeaux et Lyon pour les voyageurs. En possession de deux rames, la société coopérative de transport ferroviaire française privée souhaiterait en acheter sept nouvelles mais Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée de Railcoop, le reconnait : ”Le plus difficile, c’est l’accès au matériel roulant. Le sujet pour nous est de passer à l’échelle, de dérisquer le modèle pour que des banques nous suivent et de lever de la dette. Ce n’est pas facile car le marché est en situation de monopole depuis longtemps.” Railcoop compte aujourd’hui 13.200 sociétaires.
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