La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Séisme au Maroc : 2.862 morts et 2.562 blessés selon le dernier bilan
Le tremblement de terre le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de 60 ans a détruit vendredi soir des villages entiers dans une région située au sud-ouest de Marrakech (centre), tuant 2.862 personnes et faisant 2.562 blessés.
[Article publié le lundi 11 septembre 2023 à 23H30 et mis à jour mardi 12 septembre à 08H48]
Le bilan du séisme qui a frappé le Maroc ne cesse de s’alourdir. Le tremblement de terre le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de 60 ans, a détruit vendredi soir des villages entiers dans une région située au sud-ouest de Marrakech (centre), faisant 2.862 morts et 2.562 blessés, d’après les derniers chiffres publiés lundi soir.
D’une magnitude 7 d’après le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), il est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.
Pour mener les opérations de sauvetage, le Maroc n’a accepté les offres que de quatre pays d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage, à savoir l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis. La proposition d’Emmanuel Macron dès samedi matin d’intervenir « à la seconde » où les autorités marocaines le demanderaient n’a, elle, pas reçu de réponse favorable. Le Maroc a justifié sa position en estimant notamment « qu’une absence de coordination pourrait être contre-productive ». D’autres offres pourraient être acceptées à l’avenir « si les besoins devaient évoluer », a précisé le gouvernement marocain.
Le chef de ce dernier, Aziz Akhannouch, a assuré lundi lors d’une réunion consacrée à la reconstruction des logements détruits dans les zones sinistrées que les citoyens touchés « recevront
des indemnités (...) une offre claire sera annoncée prochainement ». Selon lui, des solutions sont actuellement à l’étude pour les nombreuses personnes sans abri.
Des zones encore difficiles d’accès
L’épicentre de la secousse se trouve dans une zone montagneuse du Haut-Atlas, rendue difficile d’accès par les éboulements et la coupure des communications, et secourue en hélicoptères. Les villages qui s’y trouvent restent donc toujours inaccessibles.
L’armée marocaine a néanmoins installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d’Asni, dans la province sinistrée d’Al Haouz, à un peu plus d’une heure de Marrakech. Plus de 300 patients y ont déjà été admis, a affirmé à l’AFP le médecin colonel Youssef Qamouss.
« On évalue la gravité, donc les patients graves, on les envoie vers Marrakech. Nous disposons également d’une unité de radiologie, d’un laboratoire et d’une pharmacie », a-t-il expliqué à l’AFP.
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« La grande difficulté réside dans les zones éloignées et difficiles d’accès comme ici, mais les blessés sont héliportés », a confirmé à l’AFP la cheffe de l’équipe espagnole, Annika Coll. Selon des correspondants de l’AFP, des secouristes espagnols étaient, en effet, présents lundi dans deux localités frappées par le séisme au sud de Marrakech, Talat Nyaqoub et Amizmiz. « C’est difficile à dire si les chances de trouver des survivants s’amoindrissent, car par exemple en Turquie (frappée par un très violent séisme en février), nous avons réussi à trouver une femme vivante après six jours et demi. Il y a toujours de l’espoir, a-t-elle ajouté. Il est aussi important de retrouver les corps sans vie, car les familles doivent savoir et faire le deuil ».
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