La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Comment la startup vendéenne Anod veut révolutionner le vélo électrique avec son supercondensateur
encore la Manufacture Française du Cycles (Machecoul), qui se revendique première usine de fabrication de cycles en France.
L’énergie est récupérée à chaque freinage
Le vélo électrique urbain d’Anod a, quant à lui, la particularité de disposer d’une technologie hybride « unique », qui permet la récupération d’énergie à chaque freinage grâce à des supercondensateurs (systèmes de stockage d’énergie) logés dans le cadre du vélo. « Ce procédé permet également une assistance électrique sans avoir besoin d’insérer la batterie du vélo », indique Arnaud Malrin.
La batterie, quant à elle, se recharge en une heure, à partir d’un port USB-C. Transportable facilement par son poids (moins de 650 grammes), elle est composée de « six fois moins de lithium » qu’une batterie classique.
« Cette technologie, inspirée des voitures hybrides et des monoplaces de formule 1, a nécessité sept ans de R&D pour le moteur à haut rendement, qui consomme deux fois moins d’énergie que les moteurs électriques existants, et cinq ans sur les systèmes de récupération d’énergie ».
Composé uniquement de charbon et d’aluminium, le supercondensateur, 100% recyclable, supporte « plus de 3 millions de cycles de charge ». Donc une durée de vie plus allongée, de 15 ans à minima, mais certainement « sous-estimée », alors que « la durée de vie d’une batterie classique varie de 3 à 4 ans ».
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Une usine en propre
100 % de la conception est réalisée en France : « le moteur et l’assemblage des vélos se font en Vendée. Le pack de supercondensateurs est réalisé en Bretagne, l’électronique en Charente-Maritime et la batterie est fabriquée en Auvergne ».
En phase de pré-commande depuis octobre, la startup croule sous les demandes d’essais. « On est à 1.000 demandes par mois. » Elle s’apprête à lancer la production en avril prochain dans une nouvelle unité d’assemblage étalée sur 1.200 mètres carrés (contre 500 mètres carrés pour le site actuel). Pour l’année 2024, la capacité de production est fixée à 100 vélos par mois avant de monter progressivement en cadence de production, de 50 tous les mois, soit « près de 2.000 unités la première année ». Les premières livraisons sont attendues pour la fin du printemps 2024. Les effectifs devraient quant à eux grimper avec une dizaine de personnes supplémentaires, principalement à la production.
Et l’étape d’après ? « Être fournisseur de système tout en ayant une production locale » avec l’ambition de devenir « un acteur stratégique français sur ce marché mondial », conclut Arnaud Marlin.