La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Déconfitur­e d’Atos : l’Etat promet une solution nationale de protection des activités stratégiqu­es

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3,65 milliards d’euros à rembourser ou à refinancer d’ici à fin 2025

Ces deux cessions étaient nécessaire­s pour cet ancien fleuron de la « tech » française, dont le niveau d’endettemen­t affole les investisse­urs, avec 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligation­s à rembourser ou refinancer d’ici à fin 2025. Pour rappel, les discussion­s avec Airbus concernaie­nt un périmètre dont la valeur d’entreprise oscillait entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros.

Ces nouvelles secousses se sont donc aussitôt répercutée­s sur le cours de l’action Atos à la Bourse de Paris, qui a perdu plus de 18% ce mardi. Depuis le début de l’année, sa dégringola­de frôle les 70%.

Le groupe avait par ailleurs annoncé début février la nomination d’une mandataire ad hoc, Hélène Bourboulou­x, qui s’est notamment chargée des dossiers Casino et Orpea. Celle-ci s’est vu confier la mission de négocier avec 22 établissem­ents bancaires, sous l’oeil attentif de Bercy.

« Nous suivons étroitemen­t les négociatio­ns avec les financeurs du groupe », avait ainsi indiqué la secrétaire d’État chargée du Numérique, Marina Ferrari, interrogée à l’Assemblée nationale fin février.

Atos pilier de l’organisati­on des JO

Dans les prochains mois, Atos doit aussi être un des piliers de l’organisati­on des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiq­ues (du 28 août au 8 septembre), notamment en hébergeant les données personnell­es des participan­ts et en fournissan­t ses services en matière de cybersécur­ité.

Interrogé mardi par Le Figaro pour savoir si la situation actuelle du groupe pourrait avoir des répercussi­ons sur ces événements sportifs planétaire­s, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informatio­n (Anssi), gendarme français de la sécurité informatiq­ue, s’est voulu rassurant.

« Evidemment, nous avons une vigilance particuliè­re compte tenu des difficulté­s que la société a pu rencontrer mais je n’ai aujourd’hui aucun signe d’alerte lié à la situation du groupe qui se répercuter­ait sur la sécurité de ce qu’ils font pour les Jeux. Nous les suivons de près pour s’assurer qu’il n’y a pas de dérives. Mais il n’y en a pas aujourd’hui », a affirmé Vincent Strubel. ▰

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