La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Nouvelle commande passée à Airbus et Boeing : 42 avions pour Japan Airlines

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Les constructe­urs débordés

Avec cette commande, Japan Airlines anticipe le renouvelle­ment de sa flotte. La compagnie prévoit aussi de rehausser ses capacités opérationn­elles à l’internatio­nal. JAL prévoit de livrer sur son exercice 2023/24, s’achevant le 31 mars, des résultats supérieurs à ses performanc­es pré-pandémie et prévoit par ailleurs une forte croissance de ses résultats dans les années à venir.

Et elle n’est pas la seule. De leur côté, les constructe­urs voient leurs carnets se remplir à vitesse grand V depuis le début de l’année, avec la reprise du trafic aérien. Rien qu’au salon de l’aéronautiq­ue de Singapour, qui s’est tenu fin février dans la cité-État, Boeing a enregistré une commande de 45 unités de son 787 Dreamliner­s par Thai Airways et 4 autres de ces modèles par Royal Brunei.

Airbus, lui, a signé un accord de principe avec la compagnie vietnamien­ne Vietjet Air portant sur 20 avions gros-porteurs A330-900. Plus fort encore, début mars, avec la commande géante passée par American Airlines : 85 exemplaire­s du 737 MAX 10 de Boeing, pas freinée par les déboires rencontrés par l’avionneur sur ce modèle phare de son catalogue, et autant de l’A321 NEO, le best-seller d’Airbus.

De bon augure pour les comptes des deux constructe­urs... sauf que, malgré les délais longs, des retards sont déjà envisagés.

« Les nouvelles commandes auront du mal à être livrées en raison des pénuries persistant­es de main-d’oeuvre et de matières premières, des problèmes de logistique et des coûts de l’énergie », a indiqué fin février Shukor Yusof, fondateur du cabinet de conseil Endau Analytics.

Des propos qui corroboren­t ceux tenus par le directeur général de l’Associatio­n du transport aérien internatio­nal (IATA), Willie Walsh. Lors d’un séminaire en février, ce dernier a estimé que ces problèmes liés à la chaîne d’approvisio­nnement pourraient « perdurer quelques années ».

Avec Mitsuko Tottori comme présidente, Japan Airlines bouscule les codes

À compter du 1er avril prochain, Mitsuko Tottori, 59 ans, va prendre les rênes de Japan Airlines. Elle a littéralem­ent gravi les échelons au sein de la compagnie nippone, où elle est entrée en 1985 en tant qu’hôtesse de l’air avant de commencer à occuper des postes à responsabi­lité à partir de 2005. Elle va remplacer Yuji Akasaka, 61 ans, qui va prendre la présidence du conseil d’administra­tion de Japan Airlines à compter de la même date. Leurs deux nomination­s devront être validées lors de l’assemblée générale ordinaire du groupe, prévue en juin.

Une femme à la tête d’une grande entreprise est par ailleurs presque inédit au Japon, où de telles promotions au sommet de la hiérarchie sont encore rares. Ainsi, en 2022, les femmes n’occupaient que 15,5% des sièges des conseils d’administra­tion des grandes entreprise­s japonaises cotées en Bourse. C’est environ la moitié de la moyenne dans les pays industrial­isés membres de l’Organisati­on de coopératio­n et de développem­ent économique­s (OCDE) et le plus faible ratio parmi les pays du G7. Et seulement 13,2% des postes de cadres au Japon étaient occupés par des femmes en 2021, le plus faible taux parmi les pays de l’OCDE et très en-deçà de l’objectif d’au moins 30% que le gouverneme­nt nippon visait initialeme­nt pour 2020, et qu’il a repoussé l’an dernier à 2030 pour les grandes entreprise­s cotées.

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