La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Grand Paris : les Jeux olympiques à la rescousse de l’emploi des jeunes ?
Le cadre de Paris 2024 insiste sur cette collaboration avec France Travail, mais aussi les collectivités territoriales et les missions locales. L’idée étant de réfléchir à « des compétences à développer, même malgré le court délai ».
« C’est pour cela qu’il y avait beaucoup de monde autour du stand de Sodexo. Avec la sécurité et le nettoyage, l’alimentation fait partie des grands enjeux dans l’organisation de la compétition », affirme Gilles Verdure auprès de La Tribune.
Toutefois, certains secteurs comme les transports ont des besoins de main-d’oeuvre qui ne sont pas entièrement liés aux Jeux, à l’image de la RATP et d’Air France.
Mobiliser et insérer les jeunes travailleurs
Pour le directeur territorial du Val-d’Oise de France Travail, JeanPhilippe Delcourt, les Jeux olympiques ne représentent que l’une des opportunités qui peuvent engendrer une mise en mouvement de l’emploi chez les jeunes franciliens.
« Nous travaillons depuis un certain temps sur la mobilisation et l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Et ce, de façon durable et non temporaire », défend Jean-Philippe Delcourt auprès de La Tribune.
Parmi les projets déjà en marche, le directeur territorial de France Travail évoque le contrat engagement jeune (CEJ). Il s’agit d’un contrat engageant les jeunes à quinze heures d’activité professionnelle par semaine. Selon France Travail, 35.000 jeunes ont intégré le programme depuis le 1er mars 2022.
L’ex-Pôle Emploi organise aussi des forums pour « rendre les rencontres avec les professionnels plus vivantes et les orienter vers des métiers auxquels ils auraient pu tourner le dos ».
Une collaboration entre tous les acteurs
Ces initiatives sont poussées par le Plan régional d’insertion pour la jeunesse (PRIJ), adopté en 2020. Un marqueur de la collaboration forte entre tous les acteurs.
« Cela fait trois ans que nous travaillons avec la région, les collectivités et surtout les missions locales pour consolider les formations. Nous devons correctement mailler la cartographie et rendre visible à chacun des acteurs, les nécessités des entreprises installées sur le territoire », martèle Jean-Philippe Delcourt auprès de La Tribune.
Afin d’épauler les institutions publiques, certaines entreprises se sont aussi mobilisées pour contribuer à la formation et à l’insertion des jeunes. Par exemple, le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ), propose des formations en alternance dans des secteurs en demande où les jeunes pourront s’insérer plus facilement.