La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Plan eau : dans les Pyrénées-Orientales, le ministre Christophe Béchu donne rendez-vous... dans un mois
Un sujet de gouvernance et de prix de l’eau
Il a toutefois souligné combien la situation était rendue plus complexe par la multiplicité des acteurs : « Il y a 200 associations syndicales autorisées qui gèrent les canaux, des petites communes isolées qui gèrent l’eau avec des risques de rupture, des sous-investissements qui sont le fait de cette organisation territoriale... On a un sujet de gouvernance et dans certains endroits, on a un sujet de prix de l’eau qui reflète que parfois on n’a pas fait les travaux, on n’a pas lutté contre les fuites... »
Évoquant l’été qui se profile, alors que le déficit de précipitation reste durable et que le manteau neigeux, surnommé « le château d’eau du département » est très mince, le ministre a précisé qu’on « ne pourrait pas se passer de la sobriété. »
En parallèle, Agnès Langevine, conseillère régionale, a annoncé que la Région Occitanie allait financer une partie de l’étude destinée à clore le dossier de la faisabilité (ou non) du prolongement d’Aqua Domitia au-delà de l’Aude, où il s’arrête aujourd’hui, vers les Pyrénées-Orientales. Une étude largement réclamée depuis des mois et que l’État soutiendra, selon Christophe Béchu.
Après le salon des maires, le ministre s’est rendu en bord de mer, à Torreilles, notamment à la rencontre des professionnels du tourisme.
Et le golf ?
Très attendu sur la question du futur golf de Villeneuve-la-Raho, qui défraye la chronique de ces dernières semaines, Christophe Béchu n’a rien annoncé à Perpignan. Tout juste a-t-il précisé qu’il avait eu un entretien avec la maire de la commune, Jacqueline Irles, en début de matinée. « C’est un vieux projet, l’État s’y était opposé mais le tribunal administratif l’avait alors contraint à délivrer les autorisations nécessaires à l’établissement » a précisé le ministre. Rappelant que c’était un dossier qui concerne la mairie et l’aménageur, il a annoncé la tenue d’un rendez-vous à Paris, dans son bureau, avec ces deux parties prenantes et le préfet. « C’est un projet qui a évolué, qui suscite de l’émotion dans un département ou le stress hydrique est très prégnant, et on ne peut pas regarder les projets d’aujourd’hui avec les yeux d’hier », a-t-il conclu.