La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
IA : Klark lève des fonds et entre dans la course pour optimiser la relation client
L’IA générative de Klark est capable de produire des messages personnalisés dans le cadre d’une relation client. (crédit : Klark) Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
Cet entrepreneur est un ancien de Cdiscount où il a piloté pendant cinq ans la montée en puissance de la filiale logistique de la marque de e-commerce. Le trio fondateur est composé de Nicolas Pellissier, ancien directeur de la relation client chez Back Market. Et de Yoann Chambrun, ancien CTO de Ownest. Trois représentants de la Génération IA comme ils l’appellent, installés dans les locaux de Back Market, au nord de Bordeaux.
Un secteur frénétique et sous le feu des réglementations
Pour l’heure, Klark propose un logiciel bâti sur une IA développée en propre mais aussi encadrée par celles des grands concepteurs, qui s’intègre directement dans le CRM de ses clients. Elle en compte une douzaine aujourd’hui (dont Click and Boat, Voggt ou Ba&sh) pour une commercialisation débutée en décembre 2023. Le service est facturé à l’unité, à hauteur de 50 centimes d’euros pour une discussion. Et a été ainsi utilisé déjà 100.000 fois. La startup vise la barre des 100 clients en 2024 et veut doubler son équipe dans les prochains mois.
Dans ses rangs, on rêve d’atteindre des sommets en matière de déploiement, tant les bouleversements promis par l’IA vont impacter le monde du business. Mais en réalité, Klark, comme toutes les représentantes des sous-domaines de l’IA, sont soumises à deux grands arbitres. Les grands développeurs tout d’abord que sont Open AI, Mistral AI ou Anthropic proposent leur outil à des prix pour le moment raisonnables car elles ont besoin de le perfectionner. Une fois leur modèle rodé, des hausses pourraient intervenir. « C’est un risque identifié. Plus il y a d’acteurs, plus il sera dilué », répond James Rebours. L’autre variable provient des réglementations européennes futures qui encadrent le champ de l’IA, au-delà du RGPD (Règlement général sur la protection des données) auquel il est déjà soumis. Une semaine après la signature de l’IA Act par les eurodéputés, ce premier pas pourrait être suivi par des mesures plus restrictives pour rapporter l’intérêt général dans le développement à toute vitesse du business de l’IA.
Les startups du secteur doivent ainsi anticiper les encadrements et rester adaptables face aux pistes évoquées par la Commission européenne qui ferraille contre les grands développeurs. « Avant 2023, la technologie n’était pas prête. 2024 c’est l’année de l’adoption pour de nombreux acteurs. Ce qu’on veut c’est construire directement avec les bonnes règles », affiche le dirigeant. Mais dans un secteur où tout va très vite, il y aura forcément quelques surprises.