La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
EDF a posé la dernière éolienne du parc offshore de Fécamp
venteux, le taux de charge annuel doit atteindre 42%, un peu plus qu’à Saint-Nazaire (également exploité par EDF ndlr) », précise t-il. Une fois totalement opérationnel, le parc devrait ainsi fournir du courant à environ 770.000 personnes pour un montant d’investissement de 2 milliards d’euros.
Un projet sans vagues
Troisième français après ceux de Saint-Brieuc et de Saint Nazaire et avant celui de Courseulles-sur-mer (Calvados), le parc de Fécamp est aussi celui qui a emporté le plus large consensus. Parce que situé hors des zones de chalutage traditionnelles de la flottille locale, le projet a fait peu de vagues. « Le dialogue est constant avec les pêcheurs, souligne son directeur. L’implantation des éoliennes et de la sous-station électrique a d’ailleurs été revue en fonction de leurs demandes ».
Sur le plancher des vaches, le parc est pain béni pour l’économie de la ville. Adossé à une base de maintenance construite sur le port, il a permis la création par EDF et le turbinier Siemens Gamesa d’une centaine d’emplois pérennes (essentiellement en électromécanique). A quoi, il faut ajouter la consolidation du BTS « maintenance des systèmes éoliens » au sein du lycée Guy de Maupassant, l’un des deux seuls en France à délivrer ce brevet professionnel dans une filière appelée à monter en puissance en Normandie.
Pour mémoire, le littoral normand abritera d’ici le milieu de la décennie 2030 au moins cinq parcs (Fécamp, Courseulles, Dieppe/Le Tréport, Manche 1 et 2) pour un total d’environ 400 éoliennes. Chacune d’elles devant être « visitée » par des techniciens trois fois par an en moyenne une fois installée en mer, il est facile de mesurer l’ampleur des besoins futurs.