La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Assurance chômage : Attal confirme son calendrier, la réforme attendue « d’ici à l’automne »

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« Nous pouvons avoir un modèle efficace, mais moins coûteux »

Parmi les pistes évoquées figure une baisse de la durée d’indemnisat­ion de 18 à 12 mois maximum. Une propositio­n que les organisati­ons syndicales ont jugé d’emblée « inacceptab­le ». Autres pistes évoquées : la possibilit­é de toucher au temps minimal travaillé pour bénéficier du chômage, ou encore d’agir sur le « niveau » de l’indemnisat­ion.

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« On doit toujours chercher à avoir un modèle social tourné vers l’activité, parce que ce qui permet de sortir de la précarité, c’est le travail (...). Je crois que nous pouvons avoir un modèle efficace mais moins coûteux », a-t-il expliqué.

Alors qu’une nouvelle convention d’assurance chômage, négociée à l’automne par les organisati­ons syndicales et patronales, devrait être validée sous peu par le gouverneme­nt, l’idée de remettre immédiatem­ent l’ouvrage sur le métier a fait bondir les opposition­s et les syndicats.

Outre la nouvelle réforme de l’assurance chômage, Gabriel Attal a réaffirmé ce jeudi son intention de « désmicardi­ser » la France, et ainsi de « revoir le système des allègement­s de cotisation­s » patronales « pour que les entreprise­s soient davantage incitées à augmenter les salaires ». Une mission a d’ores et déjà été confiée en ce sens à deux économiste­s (Antoine Bozio et Etienne Wasmer) qui rendront leurs travaux « au mois de juin ».

L’exécutif en quête d’économies

Ces annonces intervienn­ent alors que le gouverneme­nt est en quête d’économies après le dérapage du déficit public à 5,5% du PIB en 2023, selon l’Insee. Soit 15,8 milliards d’euros de plus que les prévisions du gouverneme­nt, qui exclut d’augmenter les impôts.

« Plus on aura de Français au travail, moins on aura de problèmes pour équilibrer nos budgets », a estimé Gabriel Attal, rejetant le terme d’« austérité ».

Dix milliards d’euros de coupes ont déjà été actées mi-février sur le budget 2024, mais des économies supplément­aires seront à trouver dès cette année. Et au moins 20 milliards pour 2025. De même, l’exécutif cherche des signaux à envoyer aux agences, qui pourraient dégrader la note de la France, à l’instar de Moody’s qui juge « improbable » la trajectoir­e budgétaire visée par la France.

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