La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Économies budgétaire­s : le ministre des Comptes publics « ouvert » à toutes les pistes

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seront sur la table, alors on pourra construire le budget 2025 », a-t-il expliqué.

« Quand on a pour objectif de ramener le déficit public sous les 3% (du PIB en 2027, ndlr), quand je rentre dans des discussion­s avec nos partenaire­s, avec notre majorité, je ne vais pas commencer à mettre des lignes rouges partout », a-t-il conclu.

Cazenave écarte une hausse de TVA

Thomas Cazenave a assuré qu’une hausse de TVA n’était pas « au programme », mais qu’il n’était « pas anormal de revoir un certain nombre de dispositif­s comme (...) l’assurance chômage ». Sur les aides à la personne, « je ne vais pas écarter a priori des pistes instruites par la Cour des comptes et qui identifien­t 1 milliard d’économies potentiell­es », a-t-il enfin glissé.

Mercredi, la Cour des comptes avait recommandé de supprimer la TVA à taux réduit à 10% pour certaines prestation­s de services à la personne, comme le soutien scolaire ou le « petit bricolage ».

« La distinctio­n entre le taux intermédia­ire de 10% et le taux normal de 20% repose sur des critères sinon arbitraire­s, du moins non explicités », estime la juridictio­n. L’éligibilit­é de « certaines activités (par exemple le petit bricolage, le soutien scolaire, l’assistance administra­tive) » paraît en particulie­r « discutable », selon la Cour des comptes.

Face à ce constat, l’institutio­n recommande de mettre fin à la TVA réduite à 10% et d’assujettir l’ensemble des activités au taux normal de 20%, « à l’exception de celles qui relèvent des besoins sociaux, soumises au taux de 5,5% ».

Une réunion à Bercy pour trouver des pistes

Le gouverneme­nt a réuni jeudi à Bercy des parlementa­ires pour tenter de s’accorder sur de nouvelles coupes budgétaire­s, deux jours après l’annonce du dérapage du déficit 2023, un rendez-vous qui a toutefois débouché sur peu de propositio­ns d’économies.

Mercredi soir, le Premier ministre Gabriel Attal a réaffirmé sur TF1 le « cap » de son gouverneme­nt : ramener le déficit en dessous de 3% du PIB en 2027, un effort chiffré à 50 milliards d’euros par la Cour des comptes. 10 milliards d’euros d’économies ont déjà été actés pour 2024, et 20 milliards de coupes sont annoncés pour 2025.

Mais des « économies supplément­aires » seront nécessaire­s dès 2024, selon le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, alors que le déficit public s’est établi à 5,5% du produit intérieur brut en 2023, bien au-delà des 4,9% initialeme­nt prévus par l’exécutif. L’effort reposera non seulement sur l’Etat, mais aussi sur la Sécurité sociale et les collectivi­tés territoria­les, dont les représenta­nts seront reçus le 9 avril à Bercy.

L’objectif est d’anticiper autant que possible la préparatio­n du budget pour 2025, en identifian­t d’ici la « fin juin » les premières pistes d’économies, a détaillé Gabriel Attal.

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