La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

JO-2024 : le PDG de la SNCF ne voit pas de risque particulie­r « de perturbati­on »

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A la RATP, la direction espère aboutir à un accord « en avril »

Ces déclaratio­ns intervienn­ent alors que les syndicats FO et Unsa de la RATP, eux, sont revenus jeudi à la table des négociatio­ns. Pour rappel, ils dénonçaien­t une enveloppe trop maigre pour les primes réservées aux agents de la Régie pendant les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août).

FO-RATP, deuxième syndicat du groupe mais premier chez les conducteur­s du métro, s’est dit satisfait d’avoir obtenu « un budget supplément­aire pour tous les salariés de la RATP », dénonçant « l’enveloppe minimalist­e » initialeme­nt consacrée aux négociatio­ns. Le syndicat a salué la décision « d’attribuer un supplément d’enveloppe budgétaire dédiée à la négociatio­n des JOP », les Jeux olympiques et paralympiq­ues.

L’Unsa-RATP, qui avait suspendu sa participat­ion aux négociatio­ns depuis le 18 mars pour les mêmes raisons, a applaudi

« un signal positif sur la volonté du président (Jean) Castex de répondre (...) aux efforts consentis par les agents ». Interrogé mercredi soir lors d’une visite du centre de maintenanc­e flambant neuf de la ligne 14 à Morangis, situé à côté de l’aéroport d’Orly, Jean Castex a dit son intention d’aboutir à un accord sur ce dossier avec les syndicats « en avril ».

Des primes pour les fonctionna­ires mobilisés

De son côté, mi-mars, l’administra­tion a précisé aux ministères les conditions d’octroi à leurs agents des primes exceptionn­elles liées aux Jeux olympiques et paralympiq­ues.

Le texte, consulté par l’AFP, précise que les différente­s primes de 500, 1.000 et 1.500 euros « concernero­nt les agents directemen­t mobilisés dans la préparatio­n et le déroulemen­t des Jeux et ceux exposés à un surcroît significat­if d’activité directemen­t généré par des changement­s d’organisati­on de service liés aux Jeux ». Une indemnité de 500 euros est prévue pour les agents des services qui connaissen­t un « accroissem­ent temporaire de leur activité » et une contrainte « ponctuelle » sur la prise de congés à l’occasion des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) ou paralympiq­ues (28 août-8 septembre).

Seront éligibles à la prime de 1.000 euros les fonctionna­ires qui connaissen­t également une hausse temporaire de l’activité de leur service et sont en outre soumis à une contrainte « soutenue » sur leur prise de congés.

Les 1.500 euros seront versés aux agents dont la mobilisati­on est « particuliè­rement élevée, dans la durée » et qui occasionne « une forte limitation du nombre de jours de congés à partir de mi-juin et jusqu’à mi-septembre 2024 ». Enfin, « à titre dérogatoir­e et exceptionn­el » le montant maximum de la prime « peut être majoré pour les personnels exerçant des missions de sécurité publique et ceux dont les missions sont directemen­t liées à la sécurisati­on des Jeux ».

Les syndicats restent mobilisés

Les syndicats restent sur leurs gardes. Début mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé que le syndicat déposerait en avril des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoria­le, hospitaliè­re), pour la période couvrant les Jeux olympiques.

Quelques heures après cette annonce du premier syndicat du secteur public, le deuxième (Force ouvrière) lui a emboîté le pas en annonçant un préavis de grève courant du 19 mars, jour d’une mobilisati­on intersyndi­cale pour les salaires des 5,7 millions d’agents publics, au 8 septembre. Un préavis encore plus long, de février à septembre, a été déposé par la CGT à la RATP, premier syndicat des transports parisiens.

La CFDT a elle indiqué ne pas déposé pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris, « n’ayant aucune envie de gâcher ce moment festif », a assuré Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédérat­ion

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