La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
A l’approche des Jeux olympiques, la SNCF dévoile les coulisses de la gare du Nord
réguler la circulation sur 95 kilomètres de lignes », confie-t-il lors de la visite.
C’est aussi dans cet espace que la SNCF régule l’alimentation électrique du réseau. Au fond de la salle, un gigantesque panneau affiche en temps réel la distribution du courant sur toutes les voies du réseau Paris-Nord. Les opérateurs reçoivent également directement les appels de techniciens ou de voyageurs en cas d’incident. Un téléphone rouge vif posé sur un bureau est continuellement ouvert à la communication, avec une main constamment présente pour le décrocher.
Prévenir au lieu de guérir
Malgré l’expertise des cheminots qui ont élaboré le réseau, il n’est jamais à l’abri d’une faille. Un rail qui glisse mal, un moteur endommagé, un terminal envahi par des fourmis, les installations font face quotidiennement aux défis de la nature. C’est pour cela que la SNCF a installé 5.000 capteurs tout le long des aiguillages, afin d’être alertée au moindre souci qui puisse survenir.
« Un programme existait déjà pour déployer les outils nécessaires et assurer une fiabilité optimale afin d’éviter de perturber les voyageurs. Les JOP ont servi d’accélérateur, notamment sur les segments qui seront fortement empruntés lors de compétition », a déclaré Nicolas Ignate, responsable du centre de supervision de l’Île-de-France.
Pour les aider dans leur rôle de mirador, les techniciens du poste de supervision s’appuient sur un logiciel nommé Suricate (surveillance industrielle des capteurs de télésurveillance). Cet outil, créé en interne, a vu le jour à la suite d’un constat évident autour du besoin constant de surveillance des équipements ferroviaires.
Le dernier recours : la cellule d’urgence
Durant toute la durée des Jeux, une cellule de crise sera ouverte de sept heures à minuit. Elle aura pour mission de répondre en urgence aux incidents graves qui peuvent survenir sur le réseau Paris-Nord. Elle sera pilotée par la cellule nationale des opérations ferroviaires (CNOF), qui, elle-même, sera épaulée par la cellule d’appui JOP. Cette dernière se présente sous la forme d’une interface unique, accessible aux pouvoirs publics ainsi qu’au Comité d’organisation des JO.
En cas de crise, cette autorité dictera des ordres directement au PCD de Saint-Denis et informera en continu les centres opérationnels des transporteurs qui se chargeront du relais avec les voyageurs.
Au total : « Plus de 1.000 chantiers concernant la gare du Nord ont été étudiés et repositionnés », afin de garantir une fiabilité optimale lors des JOP, assure SNCF Réseau. Ces promesses