La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Véhicule électrique : Renault Sandouvill­e, l’usine qui revient de loin

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« Cela représente un véhicule utilitaire sur six en Europe », foi de Luca de Meo.

Pour autant, le site qui comptait 2.000 salariés en CDI en 2014 n’a pas retrouvé ses niveaux d’effectifs d’hier. Selon la CGT, qui dénonce l’emploi abusif des intérimair­es (650 selon la direction), le nombre de CDI est tombé à un peu plus de 1630. « Les recrutemen­ts réalisés au cours des dernières années n’ont même pas compensé les départs », déplore Nicolas Guermonpre­z, son secrétaire.

« Pour quinze ou vingt ans »

L’arrivée du FlexEVan n’en ouvre pas moins des perspectiv­es encouragea­ntes au premier employeur privé de l’arrondisse­ment du Havre dont les salariés redoutaien­t qu’il ne se fracasse sur le mur de l’électrific­ation. C’est en tout cas ce que veut croire Bruno

Le Maire. « Son avenir va s’inscrire dans la durée pour quinze ou vingt ans », a salué le patron de Bercy sous l’oeil approbateu­r du directeur général de Renault.

Chez FO, Fabien Gloaguen affiche lui aussi une confiance d’airain. « Je vois bien que dans les raffinerie­s voisines d’Exxon et de Total, l’emploi est menacé par la fin du moteur thermique. Alors forcément ici, le moral est bon et on ne peut que se satisfaire des recrutemen­ts qui sont annoncés ». Allusion aux 550 embauches (dont 400 en CDI) promises par le groupe pour les quatre prochaines années.

Futures opératrice­s ou ingénieure­s, ne pas s’abstenir. Philippe Sourget, patron de l’établissem­ent, s’est en effet engagé à féminiser l’effectif en portant la part des femmes de 20% aujourd’hui à « 50 % en 2030 ». Un autre virage.

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