La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Vittel, Perrier, Contrex… Nestlé défend la qualité sanitaire de ses forages d’eaux minérales, mise en cause par l’Anses
du robinet, que ce soit au moment du captage ou une fois en bouteilles.
Un arrêté de 2007 indique ainsi que « à l’émergence et au cours de leur commercialisation, les eaux doivent être exemptes de germes témoins de contamination fécale, de parasites et de microorganismes pathogènes ».
Dans ses conclusions, l’Anses renvoie aux ARS d’Occitanie et du Grand-Est la responsabilité de « faire le choix entre les exigences de surveillance qu’elles entendent, selon le cas, suggérer ou prescrire aux exploitants, et les recommandations qu’elles mettront en oeuvre au titre du contrôle sanitaire qu’elles commanditeront ». Contacté par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas répondu aux sollicitations.
Réaction de la tête de liste écologiste aux européennes
La tête de liste écologiste aux européennes Marie Toussaint a réclamé vendredi le retrait des bouteilles d’eau Nestlé. « Il faut retirer les bouteilles Nestlé de la vente », a déclaré l’eurodéputée, lors d’une conférence de presse près du ministère de la Santé.
Marie Toussaint a dénoncé « des industriels avares et avides qui n’ont pas fait leur boulot vis-à-vis de la santé des consommateurs ». « Personne n’est en capacité d’affirmer aujourd’hui qu’il y a de l’eau de qualité dans ces bouteilles », a-t-elle insisté.
Elle a aussi annoncé saisir la Commission européenne « parce que le gouvernement doit être tenu responsable des législations européennes qui ont été bafouées ». Elle a affirmé que « le gouvernement avait sciemment décidé de cacher ce qui était en train de se passer », à la suite d’une rencontre à Bercy avec Nestlé en 2021.
Au cours de cette réunion, l’exécutif a décidé de l’ouverture de l’enquête de l’Igas « mais aussi de baisser les seuils règlementaires de qualité », a déploré Marie Toussaint, dénonçant « un crime industriel facilité par l’Etat ».