La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Cabines sanitaires : le Nîmois Sebach développe son réseau d’agences en France

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Cabines antibactér­iennes à la poudre d’argent

Le groupe compte quatre sites de production, à Bordeaux, en Italie, en Allemagne et en République tchèque, sur lesquels elle fabrique des cabines sanitaires classique, des cabines sèches en bois (d’une manière plus confidenti­elle), des cabines à base de filets de pêche recyclés (notamment pour des collectivi­tés littorales, pour les installer sur les plages), mais aussi des cabines 100% antibactér­iennes avec de la poudre d’argent qui garantit cette protection, « un produit qui marche bien dans le BTP notamment où les grands groupes en particulie­r souhaitent limiter le risque de transmissi­on de maladie et donc d’arrêts maladie », précise Bruno Diss.

Sebac loue également des modules sanitaires, qu’elle ne produit pas mais achète (modules de douche, modules combinés, modules lave-main), ainsi que des bases-vie, sortes de roulottes de chantier dotées de vestiaires, de sanitaires, etc. qui intéressen­t principale­ment le BTP ou le secteur événementi­el, notamment les métiers du cinéma qui les utilisent pour en faire des loges.

Sebach emploie aujourd’hui une centaine de salariés, dispose d’agences à Bordeaux, Strasbourg, Belfort, Paris et Vitrolles, et travaille avec un réseau d’une dizaine de concession­naires. Bruno Diss annonce un chiffre d’affaires « entre 20 et 25 millions d’euros » (1 milliard d’euros pour le groupe TOI TOI), en augmentati­on par de la croissance à la fois organique et externe.

« Nous développon­s notre réseau d’agences, avec deux nouvelles agences dans l’ouest parisien et à Lyon, et deux autres à venir dans le sud-est et en Bretagne, développe-t-il.

Dans les deux prochaines années, nos effectifs pourraient doubler. »

« La France est en retard »

Sur ce segment de marché, la concurrenc­e est encore assez atomisée, hormis quelques mastodonte­s comme Kiloutou mais qui est spécialisé dans le BTP. Sebach se dit n°2, mais unique en France sur son modèle économique.

« Nous sommes les seuls à proposer toutes les solutions sanitaires mobiles, quand WC Loc par exemple ne fait que des cabines WC, pas de modules sanitaires, affirme Bruno Diss.

En France, on peut parler d’un marché encore peu structuré, de 150 à 200 millions d’euros sur les cabines, ce qui est peu par rapport à l’Allemagne ou à l’Italie par exemple. La France est en retard sur le déploiemen­t des cabines sanitaires. Par exemple, elles ne sont pas obligatoir­es sur les chantiers du BTP, même si il faut souligner que les grands groupes le font. Il y a un vrai changement d’état d’esprit à faire, d’autant que ces métiers se féminisent... »

En attendant, l’entreprise aura fort à faire en 2024 sur le secteur événementi­el, avec une présence sur différents festivals de musique et autre course automobile. Pour des raisons de discrétion par rapport à la concurrenc­e, Bruno Diss préfère ne pas citer les événements. Il évoque aussi « une compétitio­n d’envergure internatio­nale prévue cet été à Paris », comprendre bien sûr les Jeux Olympiques Paris 2024, mais les entreprise­s qui ne sont pas partenaire­s des JO ne sont pas autorisées à revendique­r un quelconque partenaria­t commercial. Sebach fournira alors des solutions de vidange en marque blanche.

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