La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
L’OIM Bordeaux Aéroparc s’étend et se pose en « laboratoire de la transition industrielle »
« Nous avons fait de ce territoire un laboratoire de la transition industrielle au prisme de la transition écologique », rappelle Marie Récalde. « La démarche éviter, réduire, compenser et accompagner a été adoptée. Concrètement le projet de l’OIM a permis l’évitement de 77 % des zones humides identifiées, de 83 % des boisements soumis à autorisation de défrichement et de 92 % des zones à enjeux très forts. Les sujets énergétiques ont également été pris en compte avec la création d’un réseau de chaleur urbain en zone d’activité économique. Il servira en particulier aux grands groupes. »
Mais l’ambition de l’OIM est aussi de densifier l’offre de services aux entreprises et d’améliorer les conditions de mobilité.
50.000 emplois à l’horizon 2035
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet d’aménagement de Bordeaux aéroparc-aéroport (OIM B2A), sur une surface plus restreinte de 2.515 hectares, qui a été soumis à une délibération du conseil municipal de Mérignac, lundi 8 avril. Trois procédures réglementaires qui feront l’objet d’une enquête publique ont été approuvées. Il s’agit de lever les freins pour mener ce projet, porté par Bordeaux Métropole, qui prévoit d’accueillir 50.000 emplois sur le territoire à l’horizon 2035.
Le plan prévoit pour cela un programme de construction estimé à environ 900.000 m2 de surface de plancher qui passera par la densification des tissus urbains existants et le renouvellement du parc immobilier actuel. Au sein de ce périmètre, Bordeaux Métropole porte également une importante opération de réaménagement d’équipements publics, dénommée le « boulevard technologique », entre les échangeurs 9 et 12 de la rocade bordelaise. Long de 8,5 kilomètres, avec des couloirs bus et BHNS (bus à haut niveau de service), d’une voie de covoiturage ainsi que des voies vertes, cyclables et piétonnes, il a vocation à desservir plusieurs zones d’aménagement économique à proximité des grandes entreprises et équipements -Thales, Dassault Aviation, l’Aéroport, Ariane Group, ou encore la clinique du Sport. « Un projet structurant » insiste Marie Récalde qui rappelle que 200 millions d’euros ont déjà été investis dans l’OIM par Bordeaux Métropole.