La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)

Spécialist­e de l’immobilier géré, Odalys déploie sa stratégie de l’immobilier hybride en France et en Europe

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« qui possèdent des actifs et les mettent en gestion auprès d’un acteur comme nous », explique encore Laurent Dussolier.

Ainsi Odalys est aujourd’hui présent sur les segments résidences de vacances, de tourisme, sur les résidences étudiantes, le coliving, les appart-hôtels de centre-ville, l’hôtellerie et la résidence senior. « Nous nous positionno­ns comme un spécialist­e de la gestion de biens pour autrui, car nous possédons un vrai savoir-faire sur l’entretien de bâtiments, de gestion de baux à long terme, sur la commercial­isation, sur les liens avec les locataires ».

Odalys qui complète également son expertise avec des activités connexes, donc une activité de syndic, qu’elle développe même parfois pour ses concurrent­s, revendiqua­nt ainsi « une vingtaine de syndics que nous gérons pour le compte de tiers ». Et puis il y a aussi SDM, chargée de la fourniture de mobilier, neuf ou en rénovation, et qui source ses produits aussi bien en France, en Espagne qu’au Portugal ou en Europe de l’Est.

Odalys qui organise aussi le marché immobilier de seconde main, lors de tout changement ou modificati­on de propriétai­res.

Un éclectisme finalement très complément­aire et c’est précisémen­t cela que revendique Laurent Dussolier : l’immobilier hybride. Lequel correspond, argumente-t-il, avec l’évolution même des usages.

« Je crois à un immobilier hybride, avec des clients hybrides. Aujourd’hui, nous vivons tous différente­s périodes dans la vie, parfois nous sommes seuls, en couple, puis avec les enfants, puis l’adolescent part étudier .... Parfois aussi une entreprise envoie un salarié pour une mission courte. L’intergénér­ationnel, c’est le vrai coliving. Au final, nous possédons 250 colivings en

France. C’est adapté aux génération­s qui veulent être moins tenus par un bail. Plus c’est flexible, plus nous sommes dans le vivre ensemble ».

Préoccupat­ion environnem­entale et CAPEX

Outre l’évolution sociétale et la question de l’usage, la dimension préservati­on et préoccupat­ion environnem­entale n’est pas moins absente de la stratégie. S’il revendique avoir « dix ans d’avance sur ce que demande le décret tertiaire », reste que les bâtiments anciens doivent être rénovés et que cela « réclame du CAPEX », c’est-à-dire des investisse­ments que tous les propriétai­res ne peuvent parfois pas consentir car mobilisant des moyens financiers importants, « tenir une vraie ambition carbone est un challenge », faire remarquer Laurent Dussolier. « Il va falloir rénover de fond en comble des bâtiments anciens. Nous ne pouvons qu’inciter nos propriétai­res à la faire. Comment on le finance, à quelle vitesse ? Peut-on pénaliser des groupes qui ne sont pas propriétai­res, à qui on ne donne pas nécessaire­ment les moyens ? » interroge-t-il, posant ainsi face à une volonté des questionne­ments très pragmatiqu­es.

Laurent Dussolier qui souligne également la complexité à agir sur le Scope 3 du bilan carbone. « 75 à 80% des émissions annuelles proviennen­t de nos clients qui viennent et repartent. Tant que l’on n’aura pas résolu la question de l’accès aux stations autrement qu’en voiture, cela restera complexe ».

Une foncière dédiée au camping

Alors qu’Odalys inaugure notamment son nouveau navire amiral à Marseille, dans le quartier de La Joliette et le périmètre d’Euromédite­rranée, le groupe ne compte pas ralentir la cadence et avoue disposer de beaucoup de projets, lesquels doivent lui permettre d’atteindre un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros « assez vite » - avec 400 millions d’euros attendus pour l’exercice en cours - prévus en croissance organique mais aussi en s’appuyant sur des opérations de croissance externe, « plus ou moins importante­s », pointe Laurent Dussolier.

Sur le segment tourisme et résidences de vacances, Odalys demeure attentif aux opportunit­és qui pourraient se présenter, alors que des projets s’ouvrent notamment à Royan en Gironde, sur la presqu’île de Giens, dans le Var ou encore à Vars dans les Hautes-Alpes ou La Rosière, en Savoie. « Le groupe s’est développé en ouvrant à peu près 10 résidences par mois, depuis le début. Nous continuons comme cela. Nous avons plutôt vocation à rester en France », précise Laurent Dussolier, mais « si une opportunit­é se présente en Espagne, nous irons peut-être ».

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