La Tribune Toulouse (Edition Quotidienne)
Assurance chômage : le gouvernement accélère et fixe les nouvelles règles à partir du 1er juillet
Au Royaume-Uni, Rishi Sunak veut réformer le système de protection sociale
La France n’est d’ailleurs pas le seul pays à réformer le système en vigueur pour pousser les chômeurs vers l’emploi. C’est également le cas au Royaume-Uni où le Premier ministre a promis, vendredi dernier, qu’il lancerait, s’il remporte les prochaines législatives attendues d’ici la fin de l’année, une grande réforme des aides sociales. « Lors de la prochaine législature, un gouvernement conservateur réformera de manière significative » le système de protection sociale, a-t-il ainsi assuré.
L’objectif : lutter, entre autres, contre ce qu’il appelle « la culture de l’arrêt maladie », a ainsi expliqué Rishi Sunak, dans un discours aux airs de campagne, rappelant que « le rôle du système de protection sociale ne devrait jamais se limiter à fournir un soutien financier (...) mais d’aider les gens à surmonter les obstacles auxquels ils peuvent être confrontés pour vivre une vie épanouissante ».
Ciblant en particulier le sujet des maladies de longue durée, il a appelé à changer la culture de l’arrêt maladie pour que la norme devienne (de déterminer) quel travail vous pouvez faire et non celui que vous ne pouvez pas faire”.
Les mesures qu’il propose visent notamment à « durcir » les critères désignant une personne comme inapte au travail sur le long terme. Celles jugées aptes à travailler se verront retirer leur assurance chômage au bout de douze mois si elles n’acceptent pas les recommandations de leur conseiller pour l’emploi, comme une proposition de travail.
Depuis la pandémie de Covid-19, un grand nombre de personnes n’ont pas repris le chemin de l’emploi au Royaume-Uni, à rebours de la plupart des autres économies développées, pénalisant la croissance économique et faisant bondir les dépenses sociales. Selon les derniers chiffres officiels, 2,8 millions de personnes ne travaillent pas à cause d’une maladie de longue durée, dont 53% pour dépression ou anxiété.
« Nous devons être plus ambitieux pour aider les gens à revenir au travail, et plus honnêtes sur le risque de surmédicaliser les épreuves et problèmes » qui peuvent survenir dans la vie, a résumé le Premier ministre britannique.
Si Rishi Sunak a assuré qu’il ne « minimisera jamais les maladies dont souffrent les gens », il estime que « ce serait une erreur de se résigner à l’accepter parce que c’est (un sujet) trop difficile, trop controversé ou par peur d’offenser ».
Parmi les autres mesures, le Premier ministre veut également renforcer la lutte contre la fraude aux aides sociales.