Mobilisation au collège Masbou
Pour le corps professoral et les parents d’élèves, cette année scolaire ne se déroule pas aussi bien que prévue au collège Marcel Masbou. La raison invoquée est le non-remplacement d’un professeur de français et de la principale adjointe du collège, avec des répercussions sur les élèves et la gestion de la vie scolaire (emplois du temps, sorties de classes, organisation du Brevet, suivi des élèves). Le mouvement a débuté mardi 7 mars par un débrayage des professeurs de 55 minutes, lors du premier cours de l’après-midi.
Une nouvelle mobilisation a eu lieu jeudi 16 mars, entre 8 h et 9 h, devant les portes du collège, en présence d’enseignants et de membres du GIPE (Groupement Indépendant de Parents d’Elèves). Un des porteparoles de la mobilisation fait part d’une première avancée,
mais… « Suite au mouvement de mardi dernier, nous avons eu l’obtention d’un poste de principale adjointe et du professeur de français. Mais qu’en sera-t-il par la suite ? Un professeur d’espagnol sera en arrêt après Pâques, on va voir si elle est remplacée. On joue la montre au niveau des remplacements alors qu’il y a un vrai problème. »
Sur le fond, l’application de la réforme du collège ( mise en place cette année) semble être au coeur du problème. Les enseignants se disent inquiets pour l’année prochaine par rapport aux heures que prévoit d’allouer l’administration. Les effectifs actuels du collège sont de 540 élèves à Figeac, dont 60 en SEGPA (section d’enseignement général adapté), auxquels s’ajoutent une centaine d’élèves au collège Les Castors à Bagnac. Les enseignants revendiquent notamment le manque d’heures d’autonomie des classes de SEGPA, une seule classe de 4e à 29 élèves à la rentrée prochaine sur le site de Bagnac, et la pause méridienne d’1 h 30 pour les 6e qui ne serait pas effective. Un enseignant témoigne. « Il nous faut faire le travail avec toujours moins de moyens. Il faut être en mesure de pouvoir aider correctement les élèves en SEGPA. Ce qui nous choque le plus, c’est le décalage qu’il y a entre le discours officiel et la réalité. »