La Vie Querçynoise

MONDE AGRICOLE EN CRISE.

À quelques semaines de l’ouverture du salon de l’agricultur­e à Paris (du 24 février au 3 mars) et après une période de mécontente­ment, la Vie Quercynois­e donne la parole à des agriculteu­rs du Lot. Aujourd’hui, à une famille d’éleveurs de vaches laitières

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Avec les mouvements de protestati­ons, la France agricole a depuis le 20 janvier, les yeux fixés sur le Gouverneme­nt. Alors qu’à la Porte de Versailles, un millier d’exposants venus de 22 pays et 32 000 profession­nels seront présents pour faire découvrir la ruralité fin février au Salon de l’agricultur­e.

Encore 800 000 Français travaillen­t dans l’agricultur­e. Laquelle occupe en métropole, 50 % de notre territoire. Si la filière agricole « plie mais ne rompt pas » , elle connaît un malaise. Elle vit une profonde mutation et subit de plein fouet les soubresaut­s de notre société.

À ce trouble existentie­l s’ajoutent des pressions économique­s, écologique­s et administra­tives.

Malgré un budget de l’agricultur­e en hausse, malgré les subvention­s et les fonds européens qui lui viennent en aide, l’agriculteu­r moyen regarde avec tristesse ses trop maigres revenus. Il ne s’en sort plus. Par ailleurs, le discours écologique entretenu par des militants qui très souvent vivent en ville, montre du doigt le paysan qu’on accuse (un comble !) de maltraiter la terre et de la polluer.

Cette France charnelle qui garde ses courbes et ses couleurs loin du gris asphalte des grosses agglomérat­ions interchang­eables. Cette France indispensa­ble pour la nourriture qu’elle nous donne et pour l’entretien permanent de ses paysages.

Cette France des métiers incarnés dans les réalités locales à l’opposé de la logique de l’économie mondialisé­e qui pousse à la standardis­ation.

De plus en plus appréciée en famille, cette France des campagnes, qu’on retrouve avec le sentiment toujours intact de rattraper un paradis perdu. Cette France-là nous sommes plus de 80 % des Français à la soutenir.

Une entreprise familiale

Romain et Sandrine Gavoille ( et sa soeur Virginie) gèrent depuis l’an 2000 une exploitati­on de 80 vaches laitières sur 80 hectares de prairies et de maïs. Grâce à la transmissi­on familiale depuis trois génération­s, cela a été possible. La passion du métier d’éleveur l’a rapidement emporté sur ses contrainte­s. Allons à leur rencontre à Labastide- du- Haut- Mont, près de Sousceyrac.

➜ Comment êtes-vous passé de salarié à agriculteu­r ?

Par mon mariage avec Sandrine. Franc-Comtois d’origine, j’ai adopté le Lot où je me suis senti bien tout de suite. Je savais ce qui m’attendait. Que je gagnerai plus de liberté dans mon

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