Contes et légendes du Quercy, fil rouge du patrimoine 2024
Cette soirée du samedi 27 janvier dernier marquait véritablement le lancement de la saison 2024 de l’association « Puy- l’Évêque Patrimoine » . Dans la salle du Foyer rural, sa présidente Marie-Claude Gagé l’annonçait officiellement en préambule, devant une large assemblée de près d’une centaine de personnes, parmi lesquelles quelques élus municipaux et le président des « Amis du Patrimoine quercynois » , Claude Vertut.
Elle précisait également que la médiathèque présentait quelques ouvrages sur le sujet, et qu’un partenariat s’était constitué avec l’association « Goujoun ‘art ». Sa présidente Evelyne Pineda signalait alors les deux interventions à venir : la conteuse Roberte Lamy le 23 mars à 17 h, et une conférencière à l’automne ( date à confirmer) sur les sorcières et les pratiques de la sorcellerie contemporaine.
Le thème de cette nouvelle année était donc confirmé, avec le spectacle présenté par Guilhem Boucher de « La Granja », association de recherches sur les arts et les traditions populaires, créée en 2006 par le musicien Xavier Vidal, et implantée à Soulomès, dans le Parc naturel des Causses du Quercy. Dorénavant bien connu sur notre territoire, le très polyvalent Guilhem possède plusieurs cordes très affûtées à son arc : animateur, musicien, enseignant, conférencier, conteur et chercheur, luimême animé par sa passion de l’occitan ; dans notre commune, on se souvient notamment de sa belle prestation sur le jeu du rampeau, ses interventions sur la toponymie ou le parler occitan, entre autres.
Ce soir-là donc, il était question des contes et légendes du Quercy, « qui font partie du domaine de l’irrationnel et de l’art de la parole. Amener l’auditoire dans une rêverie, les faire tomber dans le panneau des menteries et des blagues » , l’analyse préalable de Guilhem flirtait au fil des sciences humaines sur la classification du finlandais Aarne Thompson : « Partout dans le monde, les contes-types se déclinent en de multiples versions implantées, adaptées aux lieux et transmises par nos ancêtres. Et les premiers mots du Nouveau Testament ne disent- ils pas : « Au commencement était le Verbe » ? À travers ces fables, mythes, récits, légendes ou contes, il s’agit, parfois dans les domaines les plus secrets, de redonner de la valeur à la parole, de faire appel à l’imaginaire, de rechercher la sagesse ou de transmettre les valeurs sociales.
C’est ainsi que Guilhem (ra) contait avec sa fougue, son humour et sa verve, de nombreuses histoires de diables, celui du Pont Valentré, de Padirac, de Saint-Cirq-Lapopie, de Livernon, de la résurgence de SaintSauveur ou du château de Biron, en passant par les clochettes des chevrettes pour sauver les âmes du Causse, le fil blanc de la robe de la mariée, ou les sorcières de Rocamadour, terminant par le gigantesque Gargantua qui a bu toute l’eau de la Dordogne !
Après cette immersion fantaisiste et distrayante dans le monde de l’imaginaire, l’association invitait les participants à partager les galettes, bien réelles, autour d’un verre de l’amitié. Coup d’envoi très réussi, prélude à de bien intéressantes activités tout au long de l’année, assurément.
• Geneviève JACQUOT
Il était entendu que le centre de la voirie de Puy-l’Evêque allait être équipé du même matériel que le centre de Luzech, qui en avait bénéficié fin 2022. Depuis ce jeudi 25 janvier dernier, c’est fait !
En effet, le nouveau tracteur-épareuse est arrivé sur site, en présence du président de la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble (CCVLV), Serge Bladinières, des techniciens de terrain et des représentants des négociants. Le même engin que celui de Luzech, le tracteur Arion 420 M de la marque Claas, est fabriqué à l’usine du Mans ; l’épareuse est construite à Lyon, mais l’attelage est 100 % français. Son prix : 160000 € HT. La cabine et le pont sont suspendus, ce qui rend le véhicule « plus confortable qu’une voiture » et à 50km/h sur route, il reste agréable. Pour conduire ces engins, il faut tout de même posséder le permis poids lourds. L’épareuse hydraulique couplée au tracteur en partie électrique, la rend écologique ; l’outil fait moins de bruit et consomme deux ou trois fois moins de carburant que les modèles plus anciens. La visibilité en hauteur depuis la cabine est exceptionnelle, la vitre du côté droit est incassable, la boîte à 6 vitesses est robotisée, ainsi que le déploiement du bras de l’épareuse, entre autres options.
Le parc communautaire de véhicules d’entretien vient donc, en se dotant de ce matériel performant, de se moderniser et de faciliter les travaux d’entretien des voies publiques. [Geneviève JACQUOT]