Un manque d’encadrants au collège Masbou soulevé par la FCPE 46
Les représentants de parents d’élèves interpellent sur le manque d’AED (assistants d’éducation), nécessaires à la surveillance des élèves du collège Masbou à Figeac.
Dans un récent courrier envoyé au DASEN1 du Lot, la FCPE 46 ( Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), soutenue par le GIPE (Groupement Indépendant des Parents d’Élèves), dresse un état des lieux de la surveillance du collège et des problématiques liées aux deux sites. D’un côté, il y a le collège Les Castors à Bagnac, avec un effectif de 80 élèves, et le collège Marcel Masbou à Figeac, où étudient 510 élèves. Selon les parents d’élèves, la problématique relève d’une dotation qui est globalisée au niveau des deux sites.
6 AED pour 510 élèves
En tout, il y a 8 AED, deux pour Bagnac, où la situation est jugée correcte, mais seulement six AED pour le collège figeacois, où le climat est plus inquiétant, comme l’expriment Eléonore Chapel et Célia Hubert, parents déléguées FCPE. « Il y a un manque d’adultes pour encadrer les élèves. La réalité est là depuis plusieurs années, même la direction réclame des moyens. Il n’y a pas assez de surveillance pour cet établissement, qui est inclusif. Ce qui est demandé, ce sont des moyens significatifs pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. »
Aux côtés de Frédéric Lacabane, président de la FCPE 46, elles témoignent de situations particulières au collège Masbou. « Les élèves ont accès à trois cours. Mais les AED ne peuvent pas être partout, aux entrées, dans la cour, à l’étude... On leur demande beaucoup. » Sont évoqués le problème d’accès aux toilettes suite à des dégradations, le plan Vigipirate et ses règles, des salles d’études fermées dès 11 h, de même que la vie scolaire, un temps de cantine synonyme de tensions, l’absence d’un foyer à la pause méridienne (en construction) pour les élèves. « Ils n’ont pas le droit d’être dans les couloirs, et donc restent dehors. » Toutes ces contraintes impactent le rôle des AED. « C’est l’adulte le plus accessible pour les élèves, mais en réalité, ils ne sont pas très disponibles. »
Les trois intervenants parlent d’ « une situation qui n’est pas gérable ! Les AED nous disent être fatigués, certains sont en arrêt maladie. Ils témoignent leur sentiment de n’être plus efficace. Ils ne sont remplacés que si absents plus de quinze jours, et si remplacés, ce n’est qu’à 75 % de leur temps de travail » .
Frédéric Lacabane note que « nos besoins d’adultes sont de 8 h à 18 h. Sur Figeac, il faudrait deux ETP en plus pour que tout fonctionne bien. Le 14 mars, au prochain CDEN2, nous allons contester l’enveloppe que va nous consacrer le DASEN2. Dans sa réponse, il dit comprendre les difficultés, avec une enveloppe allouée par le recteur qu’il doit répartir. La dotation départementale pour la rentrée scolaire 2024 sur ces emplois n’est pas encore connue » .
1 Directeur académique des services de l’Éducation nationale 2 Conseil départemental de l’Éducation nationale • Sébastien CASSES