Le Carême, aventure intérieure…
Une invitation à se convertir, c’est-àdire à rectifier ce qui éloigne de Dieu S’attaquer à la carapace de l’ego et à l’individualisme
Que donnerait un micro-trottoir sur le Carême ? Un grand silence interrogatif à coup sûr dans les jeunes générations.
Quelques souvenirs chez les plus anciens en lien avec la religion : faire maigre, pas de viande, faire des sacrifices comme on disait alors. Le rapprochement avec le carnaval serait aussi évoqué.
Mais pour ceux qui vivent la foi chrétienne en 2024, il y a des jeunes parmi eux, le Carême conserve tout son sens. C’est la période de quarante jours qui précède Pâques, fête de la Résurrection du Christ. Le chiffre quarante est chargé de symbole, il marque le temps de l’épreuve (jeûne de Jésus au début de son ministère, Hébreux au désert conduits par Moïse).
Le Carême reste un temps de préparation qui invite à se convertir c’est- à- dire à rectifier ce qui éloigne de Dieu et des autres. Il s’agit de dispositions de l’esprit et du coeur davantage que du respect de pratiques et de rites.
Prendre au sérieux le Carême, c’est s’attaquer à la carapace de l’ego et à l’individualisme nourri par le consumérisme sans frein et le tapage médiatique.
C’est prendre un chemin balisé par la joie, le partage, la sobriété, l’écoute, la fraternité, le silence et le respect de la vie, des hommes, de la nature.
Sur ce chemin, pourquoi ne pas utiliser la boussole proposée par le pape François dans son exhortation Laudate Deum.
À chacun alors de trouver le geste à poser, l’engagement à prendre, le surplus à délester, l’appel auquel répondre. Alors brillera le soleil du matin de Pâques.
Durant ce temps de marche vers la Fête de Pâques, la paroisse Saint-Étienne de Cahors propose des livrets spirituels, des soirées à thème, des écogestes, des célébrations : www. paroissedecahors.fr
• Bernard MIGAIROU