Un cocktail de chansons inoubliables
« Ma plus belle histoire d’amour c’est vous » terminait l’étonnant concert donné par Aline Algudo accompagnée au piano par Marc Hévéa. La chanteuse avait associé le temps d’une soirée Barbara et Edith Piaf, deux chanteuses mythiques à priori différentes dans leur parcours de vie et le choix de leur répertoire. Aline Algudo passait de l’une à l’autre avec un fil rouge, l’amour !
De 1915 à 1963 les chansons d’Edih Piaf ont souvent marqué des épisodes de sa vie amoureuse, la Vie en Rose en 46 avec Montand, Milord écrite en 59 avec Moustaki ou l’Hymne à l’amour pour Marcel Cerdan. Un tempérament passionné, une vie brève mais intense, chanteuse mais aussi actrice sur scène où elle incarnait les personnages de ses chansons. Son timbre constant, homogène caractéristique et son vibrato torturé pour faire passer ses émotions, la rendait reconnaissable.
Barbara, la Dame en Noir, n’hésitait pas à dire qu’elle « avait fait le choix de la chanson engagée…d’amour ». L’étrange et mystérieuse « longue dame brune » était aussi drôle et facétieuse parfois même coquine dans certaines de ses chansons. Son premier succès « Dis quand reviendras tu » ? est adressé à un homme, diplomate et hommes d’affaires très souvent absent avec qui elle vit entre 59 et 62. Elle n’a pas le coffre de Piaf elle va moduler sa voix, maitriser son souffle et developper le sens de la nuance, son timbre particulier est toujours reconnaissable.
Aline Algudo a réussi le défi de passer de l’une à l’autre pour le plus grand plaisir d’un public rapidement conquis. Elle a partagé 2 chansons avec son pianiste qui s’est mis dans la peau de Moustaki puis dans celle de Théo Sarapo « A quoi ça sert l’amour » ?
En guise d’introduction au concert Annie Sourzat, la maire d’Ussel avait annoncé les succès de Piaf associés à Charles Dumont notre voisin de Cahors, « nous avons un instant rêvé d’être emporté par La Foule, nous avons eu envie de prier Ô faites que jamais ne revienne le temps du sang et de la haine, il y a des gens que j’aime à Göttingen… à Kiev et à Moscou ». A la fin du concert une dame malicieuse disait « Non rien de rien, non je ne regrette rien… et surtout pas d’être venue ! Le concert a fait presque salle comble, merci au Comité des Fêtes pour ce grand moment de plaisir.
C. LACAM