La Vie Querçynoise

L’abbé Michel Peyrichou arrivé au terme de sa marche vers Dieu

Les obsèques de l’abbé Michel Peyrichou ont eu lieu mercredi 20 mars 2024 à Cahors, présidées par Mgr Laurent Camiade évêque de Cahors, entouré d’une quinzaine de prêtres et en présence d’une assemblée priante.

- Jean- Claude BONNEMÈRE

Le décès de l’abbé Michel Peyrichou est survenu dans la nuit du 16 au 17 mars 2024. Celui que tout le monde appelait « Père Peyrichou » est décédé à l’hôpital de Cahors. Il aurait eu 93 ans le 2 mai prochain.

D’emblée, en accueillan­t l’assemblée en l’église Saint-Barthélemy de Cahors, Mgr Laurent Camiade, entouré d’une quinzaine de prêtres et d’un diacre, salue en Michel Peyrichou, cette figure du diocèse de Cahors. Puis, le Père Luc Denjean, vicaire- général, curé de Cahors, prend la parole pour retracer la vie de son prédécesse­ur.

Un « Parisien » enraciné dans le Lot

Michel Peyrichou est né le 2 mai 1931 à Paris (XVe) et a été baptisé le 6 septembre 1931 à Vaillac (localité rattachée à la commune Coeur- de- Causse). Il a été ordonné prêtre le 22 mai 1958 à Cahors. Après avoir été maître d’études au petit séminaire de Gourdon, il est nommé vicaire dans cette même ville, en 1960. Puis, en 1963, il devient aumônier de lycée à Figeac.

Gourdon, Prayssac, Figeac, Cahors…

De 1971 à 1975, Michel Peyrichou est curé de Prayssac, puis curé de Figeac, avant d’être affecté à Cahors. En 1975, il est nommé vicaire épiscopal, en résidence à Figeac. Il siègera au conseil épiscopal de ses évêques successifs jusqu’en juin 2021. En 1982, il devient curé du SacréCoeur à Cahors.

Il repart à Figeac, comme curé, en 1991, puis revient à Cahors en 2000 pour être curé de Saint-Barthélémy, puis curé de Cahors de 2002 à 2006.

En 2006, âgé de 75 ans, il loge au presbytère de Terre

Rouge et devient modérateur de l’Équipe d’Animation Pastorale de Cours-Vers-Saint-Géry et responsabl­e diocésain du catéchumén­at des adultes. Parallèlem­ent, Michel Peyrichou a longtemps été président de l’APCD (Associatio­n Profession­nelle du Clergé Diocésain) jusqu’en 2022.

L’hiver 2022, une fatigue croissante l’amène progressiv­ement à renoncer à sa charge. Il se retire d’abord à la maison des oeuvres de Cahors, puis à l’EHPAD de Luzech. Mardi 12 mars, il a été admis à l’hôpital de Cahors, à la suite d’une chute. Il est décédé dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 mars. Le corps du père Peyrichou a été exposé en l’église Saint-Barthélémy de Cahors mardi 19 mars pour une veillée de prière grandement suivie par les paroissien­s.

L’abbé Denjean fait part d’une anecdote qui en dit long sur l’attachemen­t du défunt aux jeunes, pour lesquels il organisa de nombreux camps et avec lesquels, il eut maintes occasions de voyages avec le Père Jean Labro. Quelques jours avant son décès, alors qu’il venait de recevoir l’Extrême onction, l’abbé Peyrichou déclara : « Je viens de rentrer d’un camp de jeunes avec le Père Labro » . Comme si au terme d’une vie, remontait à l’esprit ce temps fort de sa vie de prêtre et d’accompagna­teur spirituel. Pour autant, il savait se ménager des temps de solitude, à l’écart du monde et du bruit, séduit par la spirituali­té du désert.

Épris de la spirituali­té de Charles de Foucauld

Tous les ans, le Père Peyrichou s’accordait trois semaines de vacances en solitaire : son temps de ressourcem­ent. À plusieurs reprises au cours de la célébratio­n, notamment lors de l’homélie prononcée par l’abbé René Rougié, a été évoquée la spirituali­té de Charles de Foucauld, militaire français converti tardivemen­t au catholicis­me de son enfance, devenu prêtre puis ermite au Sahara, canonisé en 2022, dont se nourrissai­t Michel Peyrichou. Lui-même marqué par un voyage au désert qui lui avait été offert à l’occasion de ses 50 ans de sacerdoce, il pouvait faire sienne cette méditation de Charles de Foucauld : « Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu. » Le Père Rougié décrit le bon marcheur, amoureux de la nature, qui affectionn­ait la montagne. « Il aimait marcher avec les autres ! » souligne-t-il. Il dépeint un homme « organisé, rigoureux, taquin parfois » et met l’accent sur sa simplicité, sa fidélité aux amis et à l’Église. Il insiste sur son sens du partage, son respect aux autres et sa discrétion.

Et il conclut : « Continue à marcher avec nous, à travers la vision de ton Dieu ! »

À l’issue de la messe de funéraille­s, l’inhumation a eu lieu en suivant, auprès de ses parents, au cimetière de Frayssinet-leGelat où il était accueilli par les abbés Mathias Leclair et François Gerfaut. Que le nom du Seigneur soit béni ! • Jean-Claude BONNEMÈRE

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenai­ent et s’interrogea­ient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaîtr­e. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondiren­t : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligen­ce ! Comme votre coeur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchère­nt du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèren­t de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédictio­n et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnuren­t, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre coeur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournère­nt à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaien­t ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaîtr­e par eux à la fraction du pain. (Lc 24, 13-35)

➜ Dimanche 31 mars, à 9 h 30, rendez-vous unique dans le pré de Pâques en face de la Cité (face à la gare du petit train), pour une chasse aux sportelles. À 11 h, messe solennelle de Pâques et partage d’une cloche en chocolat, en partenaria­t avec la pâtisserie Quercynois­e.

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