Le contrôle de gendarmerie dégénère

Benjamin* et Nicolas* originaires de Lozère sont à la barre du tribunal correctionnel d’Aurillac pour répondre à des faits de violence, outrage, rébellion envers les gendarmes lors d’un contrôle de gendarmerie qui a dégénéré dans la nuit du 22 au 23 avril 2016 à Saint-Flour. Il est 3 heures du matin lorsqu’un véhicule est arrêté par les forces de l’ordre à la sortie d’une boîte de nuit. Les deux jeunes hommes sont en train de consommer des bières, installés à l’arrière du véhicule. « Vous allez être énervés et ne pas comprendre. Les gendarmes vont être obligés de vous mettre au sol et vous Benjamin, vous allez mettre un coup sur un gendarme et une fois dans le véhicule vous allez mettre un coup de pied dans la vitre arrière qui va se fissurer » précise le président de l’audience qui afirme que les deux hommes alcoolisés vont également insulter les gendarmes lors de cette longue altercation durant laquelle plusieurs coups seront portés. « Je suis présent aujourd’hui pour dire que je suis désolé, ça ne me ressemble pas » afirme Benjamin, dos aux gendarmes présents dans la salle. L’un d’eux va d’ailleurs affirmer durant l’audience que le jeune homme est venu dès le lendemain au commissariat pour s’excuser de son attitude. « Samedi soir, sortie de boîte, nous sommes face à deux jeunes adultes qui ont dérapé. Ils regrettent les faits et assument, ils trouvent complètement normal d’êtres condam- nés. » Après en avoir délibéré le tribunal correctionnel a condamné Benjamin à 4 mois de prison avec sursis, et à deux amendes de 250 et 150 euros en dommages et intérêts aux gendarmes, Nicolas, moins virulent lors des faits, a été condamné à 120 heures de TIG (travail d’intérêt général).