La Voix du Cantal

Un différend qui se termine à coup de couteau

- N.G

29 avril dernier dans une habitation d’Ytrac, au petit matin, une dispute éclate dans un couple. Des coups auraient été portés par Louis sur sa compagne Nicole*. Il l’aurait fait tombé au sol. Le couple est en instance de séparation. Il affirme que sa compagne a un autre homme dans sa vie, il a du mal à le supporter. Au départ dans une première déclaratio­n, il déclare qu’elle a brandi un couteau. Puis au cours de la confrontat­ion entre eux deux, il le dément. « J’étais très amoureux, c’est ma première histoire d’amour. Nous sommes restés 11 ans ensemble. Elle avait un copain, elle rentrait de chez lui au petit matin. Je regrette mon geste, je m’en excuse. C’est la première fois que je lui ai porté des coups.» C’est alors que l’avocat de Nicole l’interpelle : « au moment des faits, vous aviez vous aussi une autre amie ? » « Oui, mais ce n’était pas sérieux, c’était juste une bonne amie. C’est elle qui m’a trompé. »

« J’ai paniqué »

À la barre, il explique le déroulé des faits ce matin-là : « je lui ai demandé ce qu’elle avait besoin comme couverts, elle ne m’a pas répondu. J’ai reposé ma question, puis elle est venue vers moi. Je lui ai alors tendu le couteau, mais c’était pour lui faire peur. Elle m’a alors tapé sur la main et le couteau est tombé par terre. J’ai paniqué et des coups sont partis. » Pour l’avocate de Nicole, les choses se sont passées différemme­nt : « ma cliente afirme qu’il lui a mis un couteau sous la gorge, il dit que c’est faux. Mais il y a la présence d’un certiicat médical qui mentionne l’apparition de trois petites plaies sur le bout des doigts de la main gauche. Ce qui corrobore les déclaratio­ns de ma cliente. Monsieur est droitier, et lorsque ma cliente a voulu retirer ce couteau, il a été marqué sur la main gauche. » Pour sa part, la procureur de la République a demandé six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve : « de plus, il a menti à son enfant qui est descendu des sa chambre lorsqu’il a entendu des cris. Il lui a dit que c’est sa mère qui l’aurait menacé.» Quant à son avocat, ce dernier indique : « ce sont des faits inadmissib­les, preuve d’un manque de maturité. Depuis, il a fait la démarche lui-même d’aller voir un psychologu­e. Il fait tout pour que cela se passe bien entre les deux parents pour l’équilibre des enfants. » L’affaire a été mise en délibéré au 3 novembre. * Les prénoms ont été volontaire­ment modiiés

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