Expositions, atelier typographie et lecture autour de la poésie cheyenne
Samedi 1er avril, la médiathèque du Pays de Mauriac accueillait deux artistes aux talents exceptionnels : JeanClaude Bernard, typographe et éditeur, et Manuel Van Thienen, poète, traducteur et défenseur des poètes amérindiens.
En début d’après-midi, le public a pu s’initier à la technique de la typographie avec le matériel mis à disposition par JeanClaude Bernard qui a partagé avec générosité une partie de son savoir-faire.
L’éditeur qui mène sa maison d’édition « Encre et Lumière » présente également ses ouvrages, véritables livres d’artiste dont le dernier recueil du poète cheyenne Lance Henson, «Tsististas Ehmin» (le chant des êtres humains) traduit par Manuel Van Thienen et illustré par la plasticienne, Hélène Jacquier.
Également, est en place jusqu’au 31 mai, une exposition photographique intitulée « Mes planètes » réalisée par Françoise Stijepovic, dans laquelle elle a mis en relief la beauté du plomb et des outils de Jean-Claude Bernard.
De son côté, Manuel Van Thienen, poète militant pour la cause amérindienne nous raconte son parcours et sa rencontre avec le poète cheyenne Lance Henson.
« Tout a commencé, alors que j’étais enseignant lorsque j’ai découvert le livre de Mc Luhan « Pieds nus sur la terre sacrée ». Je suis parti d’abord au Québec puis aux Etats- Unis et j’ai rencontré des poètes amérindiens. J’ai été touché par la lutte de ces peuples indigènes dont on ne reconnaît pas la souveraineté et qui se battent depuis cinq cents ans pour faire appliquer leurs droits. J’ai voulu absolument parler de toutes ces minorités et j’ai décidé de mener mon combat par la littérature. J’ai monté la revue « Sur le dos de la tortue » devenue maison d’édition qui a pour but de publier exclusivement des écrits indigènes. Par ailleurs, j’ai publié une anthologie de la poésie contemporaine amérindienne. Je poursuis mon combat en organisant des lectures car Il est nécessaire que le public sache que les Indiens ont encore une existence même si les médias n’en parlent pas. »
Manuel Van Thienen, de fil en aiguille a rencontré Lance Henson, cheyenne, professeur d’université mandaté par la nation cheyenne du Sud pour faire connaître la cause cheyenne en Europe. Né en 1944 et survivant de la guerre du Vietnam, ce poète militant a toujours été en vive opposition avec le gouvernement américain.
Manuel Van Thienen a donc traduit la poésie cheyenne de Lance Henson et Jean- Claude Bernard l’a publié.