Les Muratais ont commémoré les 12 et 24 juin 1944
La ville de Murat a commémoré les journées du 12 et 24 juin 1944, durant lesquelles une centaine de Muratais ont été déportés et 75 d’entre eux tués dans les camps.
Suite à une opération de police diligentée par les troupes allemandes à Murat et la mort du capitaine SS Hugo Geissler lors de l’embuscade que leur avait tendu un groupe de résistants, les Muratais âgés de 16 à 50 ans des quartiers nord et ouest de la ville, ont été arrêtés 12 jours plus tard et déportés dans le camp Neuengamme, situé à quelque trente kilomètres de Hambourg.
Chaque année, la ville de Murat commémore le souvenir de ces deux journées tragiques les 12 et 24 juin 1944, qui ont vu la déportation d’une centaine de Muratais et la mort dans les camps de 75 d’entre eux.
En présence de Serge Delrieu, sous-préfet de Saint-Flour, Bernard Delcros, sénateur, Martine Guibert, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Ghislaine Pradel, conseillère départementale, des maires de Murat, Albepierre Laveissenet, Laveissière et Clavières, les familles de déportés se sont recueillies devant la stèle des fusillés de la côte de Pignou (abattus sur les lieux le 12 juin 1944, avant l’opération de police à Murat), devant celle des déportés du pont Notre-Dame (lieu du rassemblement des Muratais avant leur transfert à ClermontFerrand, puis Compiègne et Neuengamme) et enfin devant le monument départemental de la déportation de la place du Balat. Au cours de ces cérémonies, le poème l’Orage de Pierre Dubois, a été lu par Marie-Pierre Gard, le témoignage d’Antoine Sauret par Marc Hivernat, et les rappels des événements par Christian Pichot-Duclos, tous deux ayant perdu leur grand-père en déportation.
La cérémonie s’est poursuivie par l’hommage rendu au général de Gaulle pour son appel à la radio de Londres le 18 juin 1940, et s’est achevée par un office religieux célébré en l’église Notre Dame des Oliviers par le père Marie-Thomas.