La Voix du Cantal

Jugé pour des violences sur sa compagne

- N.G

Placé sous curatelle renforcée, Patrick* était convoqué au tribunal d’Aurillac jeudi dernier car il était accusé d’avoir porté des coups sur sa compagne. Les faits se déroulent en août 2015 du côté d’Ydes. Sa compagne décide un jour d’appeler au secours les gendarmes. Quelques instants plus tard, la communicat­ion est coupée. Les gendarmes décident de rappeler, là c’est une voix d’homme qui répond. Il leur signifie que c’est une erreur, qu’il ne se passe rien. Mais en fond, ils entendent une voix de femme. Ils décident de se rendre au domicile et se rendent compte que la femme a le visage tuméfié. Des analyses sont alors faites. Elle a 2,5 g et lui possède 0,94 g d’alcool par litre d’air expiré. Le président du tribunal raconte : « Vous l’auriez tapé, lui auriez donné des gifles ce jour-là. » Un médecin examine la femme et constate des lésions et hématomes. Cette dernière ne souhaite pas porter plainte.

Il présente ses excuses

Patrick devait aussi répondre d’autres faits de violence, toujours sur sa compagne au mois de mars 2016. Là encore, les gendarmes intervienn­ent au domicile, ils constatent une rougeur à la pommette. La compagne indique que c’est Patrick qui lui a fait cela, ce que ce dernier conteste. À la barre du tribunal, Patrick ne dit pas grand-chose. Il avoue cependant être à l’origine des coups du mois d’août 2015 : « Je m’en excuse. Je ne bois jamais. » Le président indique alors à l’audience que Patrick prend un traitement pour calmer sa « nervosité » .

Lors de l’enquête, deux excompagne­s sont interrogée­s. Elles disent qu’il peut avoir des excès de violence. Pour sa part, sa curatrice souligne qu’elle ne connaît pas ce trait de caractère.

Le procureur de la république a souligné « la fragilité du prévenu » et a demandé dans son réquisitoi­re trois mois de prison avec sursis avec une obligation de soins et 18 mois de mise à l’épreuve.

Quant à son avocate, elle a souligné que son client « a subi des violences psychologi­ques de la part de sa compagne. Une voisine a indiqué le fait que sa compagne lui parlait souvent d’un autre homme. Mon client l’a toujours soupçonnée d’infidélité. Je considère qu’il y a eu une altération de son discerneme­nt lors de ces faits à cause de son traitement qu’il doit prendre depuis 10 ans. »

L’affaire a été mise en délibéré au 6 juillet.

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