B.Delcros : « pour une nouvelle méthode de gouvernance au Conseil départemental »
Bernard Delcros, sénateur et conseiller départemental, a souhaité apporter à la connaissance des Cantaliens certains de ses points de vue quant à l’actualité politique du moment. Il a décidé notamment de quitter à la rentrée ses fonctions de président de l’intercommunalité Hautes terres communauté.
Au niveau du Département, l’actualité réside, notamment, dans le fait qu’un nouveau président sera nommé ce 17 juillet par les conseillers départementaux. Et pour lui, pas de doute, il faut balayer les anciennes méthodes de gouvernance où un « parti » détenait la majorité : « il faut prendre modèle sur le mouvement national où des personnes de diverses tendances politiques ont réussi à s’entendre pour faire gagner Emmanuel Macron, et je souhaite que la même chose se produise au niveau départemental. Si une personne pro- pose cela, je le soutiendrai. »
Est venue alors naturellement la question de savoir si un membre du groupe Roc (Rassemblement et ouverture du Cantal) dans lequel il siège, allait se présenter. Bernard Delcros a, alors, botté en touche : « je ne sais pas, mais si tel est le cas, je le soutiendrai. »
Et de revenir sur la récente brouille avec Vincent Descoeur et la majorité suite à l’abstention du groupe Roc lors du dernier budget : « comme toujours, je suis un homme libre et inféodé à personne ni à un parti. Nous n’étions pas d’accord sur un certain nombre de sujets tels que la déviation de Mauriac que les élus du coin ne veulent pas, sur la vente d’un village de vacances du Lioran à un promoteur immobilier alors que l’on aurait pu le vendre aux VVF qui avaient un projet de plusieurs millions et des emplois à la clé. Nous ne sommes pas d’accord et nous l’avons dit. »
Maintenant, place au futur pour celui qui « n’aime pas regarder dans le rétroviseur. Je souhaite poursuivre ma fonction de sénateur en m’inscrivant dans la majorité présidentielle tout en gardant ma liberté. »
Et de détailler les dernières actualités : « je fais partie d’un nouveau groupe intitulé Union centriste où se trouvent 43 sénateurs. À l’intérieur, j’apporterai ma pierre à l’édifice pour défendre la ruralité. » La question est alors venue de savoir s’il était intéressé pour briguer le poste de président. Là encore, il n’y a pas eu de réponse franche et précise : « on verra, ce que je peux vous dire c’est que je veux être utile à mon groupe. »
« Balayer les anciennes méthodes »
« Un plan d’investissement qui doit être favorable au Cantal »
Et poursuivre sur des propositions : « je suis favorable à la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français comme il est prévu. Une conférence des territoires aura lieu le 17 juillet et la Premier ministre devrait en donner les détails. Mais il est certain qu’il faudra une compensation pour les communes et les intercommunalités. Pour cela, je propose, notamment, que les taux appliqués par ces dernières puissent évoluer et ne soient pas figés. Je suis aussi favorable aux économies mais il faut absolument que cela soit juste et il faut revoir le critère. On doit s’appuyer sur la capacité contributive de chaque collectivité et non sur les recettes. Quant au plan d’investissement de 50 milliards annoncé, il doit être bénéfique au Cantal notamment pour les infrastructures routières, ferroviaires et numériques. Enfin, sur la volonté de baisser d’un tiers le nombre de parlementaires, j’y suis favorable ais là également en revoyant les critères. Cela ne doit pas être basé sur le critère unique de la population. Je ferai une proposition : 2 députés et sénateurs pour chaque département et l’on pourra en rajouter selon les critères démographiques. » Si cela n’est pas accepté, le Cantal pourrait alors se retrouver avec un seul député et sénateur.