Les quatre jours de fête en images
Sans encombre, l’édition 69 a présenté des prestations tantôt féeriques, choquantes ou burlesques qui ont posé de nombreuses questions aux festivaliers. Une édition qui n’aura pas laissé de marbre.
Comme chaque année, Aurillac vient de traverser l’un des moments forts de sa saison culturelle. L’édition 69 du festival international du théâtre de rue a proposé un panel toujours aussi riche de spectacles. Permettant à tout un chacun de trouver son bonheur, les quatre jours du festival ont invité touristes et locaux à une communion artistique.
Changement d’état
Une chose est sûre, de nombreux spectacles, tant dans la programmation officielle que dans les compagnies de passage, ont invité à une réflexion profonde sur des sujets d’actualités. Géopolis a permis de se mettre dans la peau d’un réfugié, au travers d’une scénographie qui propulsé le spectateur dans un tourbillon d’événements, instaurant petit à petit cette sensation d’impuissance que vivent des milliers de réfugiés sur Terre.
O.D.M avec Oracles, a proposé au travers de quatre tableaux, une interpellation dure sur le sort de la culture indienne, de la société de consommation, de la communication à outrance qui éloigne les hommes… Des performances minimalistes qui portaient toutefois une charge émotionnelle qui aura déstabilisé de nombreux festivaliers. De nombreuses performances ont permis de changer de point de vue ou simplement de voir sous un nouvel angle, des problèmes qui nous dépasse.
Du côté des Arts Oseurs, c’est un sujet largement oublié de notre histoire qui a été évoqué, touchant parfois les spectateurs jusqu’aux larmes : les femmes tondues, accusées d’avoir eu des relations avec des Allemands durant la seconde guerre mondiale. Tantôt d’actualité, tantôt historiques, les représentations de cette édition 69 ont ainsi pu marquer à toutes les échelles.
Résistances
Mais ce qui a surtout pu être noté lors de cette édition, c’est le profond appel à la résistance, tant dans les spectacles des compagnies que dans la cérémonie de lancement et la déambulation de clôture. Drapeau LGBT hissé du haut de l’hôtel de ville, critique de l’hyper sécurité issus de l’état d’urgence, liberté de disposer de son corps, les revendications étaient nombreuses, notamment par la voix de Marie-Do Fréval, de la compagnie Bouche à Bouche, qui par ses textes engagés, a notamment ouvert et refermé cette 69e édition questionnant les sujets politiques et sociaux actuels. Une édition qui n’aura pas manqué de mordant, sans toutefois d’incidents majeurs à déplorer.