1,5 millions d’euros pour soutenir le méthaniseur de St-Bonnet-de-Salers
Laurent Wauquiez s’est rendu lundi 28 août à Saint-Bonnet-de-Salers pour la visite du méthaniseur. Il a promis un soutien de la Région à hauteur de 1,5 M d’euros pour le financement d’un projet de production d’hydrogène.
C’est lors de la visite du méthaniseur de Saint-Bonnetde-Salers, lundi 28 août, que Philippe Matière a présenté son projet à Laurent Wauquiez. En jeu, la production d’hydrogène à partir du biogaz des agriculteurs. Le Directeur général de l’entreprise arpajonnaise Matière reprend la technologie d’une start’up albigeoise, qui consiste à extraire l’hydrogène du méthane issu des déchets agricoles.
Les agriculteurs producteurs d’énergie
Cet hydrogène servirait de carburant pour les véhicules de la Communauté de communes, par exemple. Et pourquoi pas exporter l’idée hors des frontières nationales. L’idée a de quoi séduire le président de la Région : « Si le projet est viable, c’est l’équivalent d’un gisement de pétrole dans le Cantal auquel on a affaire » , a risqué ce dernier. Et d’annoncer une participation de la Région dans le développement de l’installation à hauteur de 1, 5 millions d’euros, en attendant d’éventuels fonds européens.
L’objectif d’un méthaniseur est simple : faire du propre avec du sale. Après fermentation dans une cuve sans oxygène, les déchets agricoles produisent du méthane, qui produit à son tour de l’énergie sous forme d’électricité ou tout simplement de chaleur.
Le méthaniseur de Saint- Bonnet-de-Salers est issu d’un système hybride qui permet de reproduire en 28 jours un processus d’évaporation naturel qui prend habituellement environ neuf mois. Quand on sait que les déchets agricoles sont la ressource de base du processus, dans un département rural tel que le Cantal, il y a de quoi flairer le bon filon.
Outre de bénéficier d’une énergie locale, propre et peu onéreuse pour le fonctionnement de la coopérative, les agriculteurs profitent directement et doublement du système. Ils fournissent la matière première et les récupèrent sous forme de digestat, pour s’en servir de matière épandable sur les sols. Cette matière est débarrassée des odeurs et s’avère un engrais naturel plus efficace que le lisier ou le fumier. Une source de revenus, donc, pour les agriculteurs, et d’énergie renouvelable innovante qui participe de la cohérence territoriale.