Guerre de 14/18 : appel aux familles
Pascal Simonin, diplômé de généalogie familiale et membre de l’AVPPS avait été la cheville ouvrière de l’exposition consacrée aux conscrits du canton. Rencontre.
C’est au cours de son travail de recherche que ce passionné d’histoire a commencé à s’intéresser aux soldats déportés dans les camps pendant la même période. De fiches d’État Civil en dossiers militaires, recherches internet, sur le terrain ou fiches de la Croix- Rouge, Pascal a accumulé un fond documentaire fourni et retracé des morceaux de vie et d’histoire passionnants. À tel point qu’il prépare aujourd’hui une nouvelle exposition sur le thème « Prisonniers de guerre - Ces oubliés de 14-18 » qui se tiendra en septembre et novembre prochain au Pôle socioculturel de Saint-Sever.
« Un sujet inépuisable »
Avec l’aide de ses acolytes habituels, Martine Besnehar et Dominique Chevalier, deux autres fous d’histoire, Pascal a répertorié plus de 200 camps répartis en Allemagne, Pologne et Russie mais également sur le territoire Français, pour les camps éphémères installés sur les fronts. « C’est un sujet inépuisable. On tire sur un fil qui n’a pas de fin. Depuis cinq ans que nous avons commencé ce travail, nous découvrons sans cesse de nouveaux éléments ; par exemple que certains de ces camps de prisonniers existaient déjà en 1870. Ou encore que, sur les 212 sol- dats originaires du canton faits prisonniers pendant la guerre, 26 l’ont été durant la seule bataille de Verdun. 2016 est l’année du 100e anniversaire de cette horrible bataille, c’est pourquoi la future exposition mettra essentiellement l’accent sur les 26 soldats » .
Partager avec le public
Le trio souhaite d’ores et déjà partager avec le public, c’est pourquoi il propose dès aujourd’hui à toute famille ayant eu un aïeul, natif ou originaire du canton de Saint-Sever, enrôlé pendant la première guerre mondiale et désireuse d’en savoir plus ou, au contraire, désireuse d’apporter un complément d’information ou de documentation de se rapprocher de l’AVPPS au plus tôt. « Nous ne faisons pas ça pour la gloire, mais pour l’Histoire. Nous savons qu’une fois le survivant parti, tout ça tombe dans l’oubli d’autant plus que, souvent, à leur retour ils n’en ont pas parlé à leur famille. Certains avaient même honte d’être « restés au chaud » pendant que tant d’autres mourraient. Dans les familles, dans les mairies, les documents sont perdus ou jetés. Nous voulons sauvegarder tout ce qu’il est encore possible de sauvegarder » .