Scènes de la vie impressionniste en Normandie
Le festival Normandie impressionniste a pour thème cette année le portrait. Voici 3 rendez-vous à ne pas rater !
Peintres modèles de 1800 à 1950, à Condésur-Noireau
Les peintres sont eux-mêmes les modèles dans cette exposition : autoportraits, portraits, scènes de genre les mettent en scène. Ce sont parfois des peintres dont la notoriété est restée très confidentielle (Louis Bulot par son ami Garrido) ou célébrés par l’histoire de l’art (Jean-François Millet, Maurice Denis, Jean Dubuffet, Fernand Léger, Jean Hélion…). Parallèlement, et dans l’espace plus intimiste de la chapelle (auditorium) du musée, une collection exceptionnelle d’une trentaine de photographies est accrochée. Toutes ont pour sujet Claude Monet. La plupart sont connues, bien identifiées, et le plus souvent ont été déjà publiées. Cet ensemble de clichés amassés pieusement par un amateur éclairé montre Claude Monet dans son atelier, dans ses jardins de Giverny, en compagnie de sa belle-fille Blanche Hoschedé, de son ami Georges Clémenceau ou du peintre Pierre Bonnard.
Jusqu’au 15 octobre, musée Charles Léandre à Condé-sur-Noireau, 9-11, rue Saint-Martin. Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 15 et de 14 h à 18 h 30. Le samedi de 10 h à 18 h. Ouverture exceptionnelle les dimanches 4 septembre et 2 octobre de 14 h 30 à 18 h.
Histoire de couleurs, 1962-2015, à Caen
Cette exposition présente l’oeuvre d’un des plus grands photographes coloristes français, John Batho, né en Normandie en 1939. Ses oeuvres représentant les parasols de Deauville ou les nageuses de Trouville figurent, bien souvent, comme des icônes de la photographie couleurs telles qu’elles se développent et envahissent le marché de l’art à la fin des années 1970. Outre ses merveilleuses photographies représentant dans un ballet de couleurs, parasols et nageuses, l’exposition propose une série d’oeuvres inédites, réalisée entre 1962 et 1978 (Honfleur, Normandie intime). Ces images, encore marquées par la photographie humaniste, mettent en scène la Normandie dans une très grande sensibilité formelle et interrogent le regard porté par John Batho sur sa terre natale.
Si le sujet de son oeuvre est d’abord la couleur dans sa relation avec la lumière, la représentation des paysages normands – Giverny, les hauts lieux de la Côte Fleurie et son arrière-pays – nous offre des images dont la sensibilité n’est pas sans rappeler la peinture impressionniste. Attaché à capter les variations lumineuses et les infinies transformations de la couleur selon les heures, les mois, John Batho convoque régulièrement la peinture dans sa photographie (Nuages-peinture, Giverny). À travers ses photographies du jardin de Giverny, il va jusqu’à se confronter à la figure tutélaire de l’impressionniste Claude Monet et pose la question de la picturalité de l’image photographique.
Jusqu’au 26 septembre, musée de Normandie au château de Caen. Plein
tarif : 3,50 €. Tarif réduit : 2,50 €.
Au musées des Beaux-Arts de Caen, Frits Thaulow : paysagiste par nature
Rétrospective des oeuvres de Frits Thaulow. Un peintre norvégien peu connu en France. Ses peintures présentent un souci du détail pour la représentation de la nature et des mouvements. Frits Thaulow est né à Christiania (actuelle Oslo) en 1847. C’est l’un des plus importants paysagistes européens durant les périodes impressionniste et post- impressionniste.
Lors de sa première visite à Paris en 1874, Frits Thaulow découvre la révolution picturale ouverte par Claude Monet. Il développe cependant un style personnel, relevant dans les années 1880 d’une peinture de « plein air », puis dans les années 1890 « d’atmosphère ». Sa vision écologique et humaniste obtient rapidement un immense succès, tant en Europe qu’aux États-Unis.
Être jeune au temps des impressionnistes, à Honfleur
L’exposition dresse un portrait particulier de l’Impressionnisme, celui de l’enfance et de la jeunesse. Des premiers manifestes d’Édouard Manet, dans le courant des années 1860, à la remise en cause de la figuration, avant même la Première Guerre mondiale. L’exposition nous livre un éclairage social et artistique inédit sur la représentation de l’enfance. Ainsi, le visiteur pourra voir comment les enfants de la bonne société que peint Berthe Morisot sont ignorants de la misère qui pèse sur leurs contemporains représentés par Fernand Pelez, ou comparer la modernité des variations en blanc de la communiante de Jean-Joseph Weerts au caractère plus convenu et traditionnel des portraits de Pierre-Auguste Renoir. Des oeuvres qui renvoient les artistes à leur propre histoire et à une intimité qu’ils chérissent en doux souvenir de leurs émotions juvéniles.
Jusqu’au 3 octobre, musée Eugène Boudin, rue de l’Homme de bois à Honfleur. Tél. 02 31 89 54 00. Horaires : de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h. Tarif plein : 7,50 €. Tarif réduit : 6 €.