L’UDI en marche
L’UDI du Calvados (Union des Démocrates et Indépendants) présente ses candidats.
« On dialogue et on travaille ensemble » . L’affirmation de Grégory Berkovicz n’est pas neutre. Potentiellement candidat sur Caen, le délégué départemental de l’UDI du Calvados, mandaté par l’Alliance nationale des centristes pour « oeuvrer à une union efficace » a montré l’exemple. Il soutient la candidature de Sonia De La Provoté, présidente de l’UDI du Calvados plutôt que d’imposer la sienne. Objectif recherché ? « Gagner !» Et « nous partageons l’idée qu’il faut laisser la place à celle ou celui qui représente les meilleures chances de remporter la circonscription.
Pas écrit à l’avance
Le message vaut avertissement aux autres partenaires, candidats de la droite modérée et centristes illustrés dans le Calvados par la présence territoriale du MoDem (Bayrou) et LR (Sarkozy), aux côtés du Parti Radical de droite (Lagarde) et du Nouveau- Centre ( Morin). Les Républicains ont positionné leurs candidats. Le MoDem s’est aligné également. On imagine des discussions entre partenaires du Calvados s’élaborer dans un climat délicat, qui demandera des arbitrages du national, dans certains cas, pronostiquent les deux centristes Sonia de La Provoté et Gregory Berkovicz. Pour l’heure, le mot d’ordre à l’UDI reste un appel à « la raison » pour tous. Un point est d’ores et déjà tranché à l’UDI: « notre participation à l’organisation des primaires » de la droite a été discuitée et actée. Signe de la permanence de l’alliance jusqu’à la « victoire finale » mais rien n’est écrit d’avance!
Les candidats de l’UDI
Acquis, le principe de ne présenter personne contre les sortants. Ainsi, Nicole Ameline, députée LR sortante de la quatrième circonscription est assurée de se représenter. Première circonscription : Sonia de La Provoté ; Deuxième : Claude Galard (ingénieur au Ganil, 60 ans), le petit nouveau de la bande ; Troisième : Clara-Dewaele-Canouel (conseillère départementale) ; Cinquième : Dorothée Pineau, 55 ans ( directeur adjoint du Medef-Paris). Dans la sixième circonscription, deux candidats se positionnent : Hubert Picard, agriculteur, maire de Clinchamps et Catherine Gourney-Lecomte, conseillère régionale, maire de Campagnolles et vice-présidente du Sdec. Ils sont encore en discussion…
Le vent gronde du côté des Républicains de la 6e circonscription du Calvados !
En juin 2017, les citoyens seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau député, dont le mandat est assuré par Alain Tourret (Parti Radical de Gauche), depuis 2012.
Un petit groupe d’irréductibles militants locaux des Républicains, qui regrette de ne pas avoir été consulté pour les investitures, a décidé de créer son propre mouvement. Son nom : « Réagissons ».
Les « frondeurs » de la droite locale
À neuf mois des élections législatives (qui auront lieu les 17 et 18 juin 2017), Jean-Paul Limbasse, conseiller municipal pendant 37 ans à Vire, Patrice Mathon, premier adjoint à Hubert-Folie, Alban Locard, retraité et ex-chef d’entreprise à Aunaysur-Odon, et Maryse Duvaux se disent « excédés de la tournure des événements » : « On regrette le manque de concertation avec les élus de proximité que nous sommes. C’est par la presse que nous avons appris la désignation d’une candidate à l’investiture » , déplorent les membres de Réagissons. « On a l’impression d’être ignorés » , regrette Patrice Mathon.
Ils refusent le « diktat de Paris »
Concernant les investitures, la pilule passe plutôt mal : « Déjà, l’investiture aurait dû avoir lieu après les Primaires » , selon le quatuor qui se refuse d’accepter « le diktat de Paris » . « On en a marre, on en a assez, il faut des gens de terrain. Aujourd’hui, tout se fait d’en haut, sans prendre en compte les besoins locaux. »
Pour Réagissons, l’investiture d’Évelyne Stirn « est un parachutage imposé que nous refusons d’accepter. Pour nous, il n’y a pas de légitimité. Nous pensons que la personne désignée ne va pas nous faire gagner les élections » . « La légitimité, c’est dans le temps » , assure Jean-Paul Limbasse.
« Et puis c’est très vexant pour les femmes de la 6e cir- conscription ! Ça veut dire quoi ? Qu’on est obligés d’aller à Paris pour aller chercher de la compétence ? Alors qu’il y a des femmes qui sont investies dans la vie politique locale » , selon Maryse Duvaux.
Un mouvement « ouvert à tous »
La création de Réagissons se veut donc en « réaction à tous ces événements » afin de « protester contre cette politique qui part de Paris et qui nous prend pour des andouilles » .
Selon le Bureau provisoire, il est toutefois « trop tôt » et « difficile » d’avancer un nom. Ce qui est toutefois certain c’est qu’il souhaite ouvrir ce mouvement à tous, et « inciter les citoyens à s’impliquer dans la vie politique, les ramener à gouverner » . « Nous accueillons tous les gens qui s’impliquent dans la vie de la cité et nous recueillerons leurs propositions pour faire avancer les choses. »