Ivre, il s’en prend au présumé amant de son ex-femme
Tribunal, Vire.
Poursuivi pour pas moins de cinq infractions, Serge* comparait, la semaine dernière devant le tribunal de Caen.
Plusieurs coups de poing au visage
Lundi 4 juillet, entre 23 h 15 et minuit, l’homme de 48 ans se trouve au volant de son véhicule, à Vire, lorsqu’il croise une personne qu’il pense être l’amant de son ex-femme. Ivre, Serge va alors l’arrêter, s’approcher du conducteur et lui lancer : « Tu ne vas pas coucher avec ma femme ! » avant de lui assener à travers la vitre plusieurs coups de poing au visage.
Percutée volontairement
La victime va réussir à s’échapper mais c’était sans compter sur l’état d’excitation de Serge. Ce dernier va poursuivre sa victime avant de percuter volontairement sa voiture, qu’il emboutit pour un préjudice matériel de 2 988 €. Ensuite, le quadragénaire retournera chez lui, cette fois, pour violenter son ex-femme qui douchait leur fils de 6 ans.
C’est leur fils aîné, âgé de 16 ans qui entendra les cris et qui interviendra pour séparer ses parents en repoussant son père. Le certificat médical de la victime fera état de 10 jours d’interruption de travail mais celle-ci ne se portera pas partie civile.
« Quelqu’un de violent »
L’avocat de l’ex-épouse ne s’étonne pas de ce désistement, suspectant quelques pressions du prévenu sur ses victimes : « Le prévenu est quelqu’un de violent et sait se montrer très persuasif ! La victime ne lui appartient pas. Elle est en droit de mener sa vie comme elle l’entend » . Une interdiction d’entrer en contact avec la victime sauf pour les enfants et 1 500 € au titre de préjudice subi seront sollicités par l’avocat de la victime.
« Elle a le droit de fréquenter qui elle veut », renchérit le Parquet qui, au regard du casier judiciaire du prévenu chargé de six mentions pour des faits de vol et de conduite sans permis sous l’empire d’un état alcoolique, se pose la question : « Le prévenu a reconnu les faits mais en a-t-il vraiment conscience ? »
Encore amoureux de son ex-épouse
Une peine de 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, assortie des obli- gations de soins, de travail et d’indemniser les victimes ainsi que la suspension de son permis de conduire pour un délai de 6 mois sera requise à l’encontre de Serge. Pour Me Sutty, Serge a compris la gravité des faits qui lui sont reprochés.
« Il n’a pas maîtrisé ses émotions. Il est encore amoureux de son ex-épouse avec qui il vivait depuis 25 ans. Celle-ci a décidé de mettre fin à leur relation ce qui a entraîné ce comportement, l’alcool aidant. »
Finalement, Serge écope de 6 mois de sursis avec mise à l’épreuve ainsi que des obligations requises par le parquet avec une suspension du permis de conduire de 3 mois. En outre, il ne devra plus fréquenter les débits de boissons et verser la somme de 1 000 € à la victime pour son préjudice.
*Ce prénom a été modifié