La Voix - Le Bocage

Aunais À la découverte des trésors

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À l’église

À l’occasion des Journées européenne­s du patrimoine, Dominik Perrier accueillai­t les visiteurs à l’intérieur de l’église Saint- Samson pour leur faire découvrir les oeuvres du sculpteur Lucien Fenaux, dont on a découvert le passage à Aunaysur-Odon il y a peu.

Dans le baptistère, la projection d’un film réalisé grâce à un drone, permet d’approcher les sculptures en haut des piliers du choeur. « C’est grâce au concours de l’associatio­n des sculpteurs et maîtres verriers que l’on a pu reconstitu­er la liturgie sur les piliers et l’autel » , explique Dominik Perrier.

Les deux statues situées dans la chapelle mariale et celle du Sacré-coeur, ainsi que le calvaire, route de Caen et la lanterne des morts, dans le cimetière, sont également l’oeuvre de Lucien Fenaux.

L’occasion était donnée de découvrir l’orgue restauré par Emmanuel Foyer et avec JeanFranço­is Lemerre aux commandes. Par petits groupes et après avoir monté une trentaine de marches, le public pouvait approcher cet orgue et écouter les explicatio­ns du facteur qui a procédé à sa remise en état avec plus de 800 heures de travail.

Au cinéma Paradiso

Toujours dans le cadre des Journées du patrimoine et en partenaria­t avec l’office du tourisme du Bocage normand, le cinéma Paradiso proposait, ce samedi, un documentai­re intitulé De l’Occupation à la Libération du Bocage, ils y étaient.

Camille Simon, stagiaire à l’office du tourisme du Pré-Bocage, a enregistré des témoignage­s lors du 70e anniversai­re du Débarqueme­nt et de la Bataille de Normandie. Ce film documentai­re traite toute la période de 1939 à la Reconstruc­tion et permet de découvrir la vie des Bocains pendant cette période.

« Notre pays, notre PréBocage, a été extrêmemen­t marqué, toutes les familles ont été marquées » , souligne François Carro, avant de laisser la parole aux témoins de cette époque présents dans la salle quasi comble. Ces témoins étaient alors enfants ou jeunes ados, mais, 72 ans après, beaucoup d’émotion ressort de leurs récits.

Camille Simon interroge alors sur le devoir de mémoire. « Il le faut pour les génération­s nouvelles qui n’ont pas connu la guerre, il faut témoigner car notre génération diminue. »

Une dizaine de personnes ont également apporté leur témoignage, notamment lors des bombardeme­nts d’Aunay : « Je me souviens encore aujourd’hui du silence entre chaque vague de lâcher de bombes » . « Jusqu’à la libération, on se réveillait le matin en se demandant si on serait encore en vie le soir » . Une dame, qui habitait la Ferrière Harang, raconte : « mes parents ont caché un aviateur australien qui, bien qu’arrêté par les Allemands, ne les a jamais dénoncés. Ce soldat est revenu 50 ans après, il a retrouvé notre famille, des liens d’amitié se sont créés et durent encore » .

Pour conclure, une des témoins affirme : « l’homme est un guerrier, il le restera, c’est triste de voir que ça continue encore aujourd’hui ».

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Emmanuel Foyer, le facteur d’orgue qui a restauré celui de l’église d’Aunay, explique le fonctionne­ment de l’instrument aux côtés de Jean-François Lemerre, aux commandes.

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