250 000 € de bijoux dérobés
Dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 septembre, la bijouterie Au Fond de la cour, située 24, rue Saulnerie, à Vire-Normandie, a été la cible des cambrioleurs.
Vire.
Les malfaiteurs sont passés par la porte arrière du magasin. Dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 septembre, la bijouterie Au Fond de la cour, située 24, rue Saulnerie, à VireNormandie, a été la cible des cambrioleurs.
Un cambriolage
C’est la gérante qui a donné l’alerte peu avant 10 h, alors qu’elle s’apprêtait à lever le rideau. Rapidement, la brigade d’identification criminelle, la brigade de recherche et la brigade de gendarmerie de VireNormandie se sont rendues sur place afin de procéder aux premières constatations et aux premiers relevés.
Les cambrioleurs sont passés par l’arrière du magasin, passage des Messageries, et ont fait un trou avec une perceuse à hauteur du verrou. Des malfaiteurs qui semblaient connaître les lieux. « On peut présumer qu’ils étaient bien équipés. Ils ont forcé la porte ; manifestement, ils avaient l’outillage nécessaire » , dévoile Carole Etienne, procureur de la République de Caen. Une fois dans la cage d’escalier, ces derniers ont fracturé une seconde porte donnant un accès direct à la bijouterie.
Le magasin attenant - la maroquinerie New Bag - et les appartements voisins n’ont pas été visités par les cambrioleurs.
3 000 objets
« La bijouterie n’était pas équipée de système d’alarme ni de vidéosurveillance » , atteste Carole Etienne. « C’est aussi un élément ; il est manifeste qu’un repérage a eu lieu. »
À l’intérieur, les individus ont récupéré les trousseaux de clés des victimes. « Ils ont ouvert les vitrines avant de s’emparer des bijoux. Cela représente à peu près 3 000 objets » , chiffre le procureur.
À travers le rideau de fer, depuis jeudi 15 septembre, on distingue des vitrines aux portes entrouvertes mais pas le moindre bijou. Seuls demeurent les bijoux exposés en vitrine, proté- gés par une vitrine du magasin et un rideau de fer intacts. La gérante a toutefois apposé un écriteau sur lequel on peut lire : « Fermé pour cause d’effraction. Réouverture dès que possible ! »
250 000 € de préjudice
« Ils ont pratiquement tout pris. Des bagues, des bracelets, des montres, des boucles d’oreilles, des pendentifs… tout ce qu’on peut trouver dans une bijouterie mais aussi du matériel informatique. »
Si l’inventaire est en cours, il est certain, aux yeux de Carole Etienne, que le préjudice est « très important ». À la vente, il est estimé à 250 000 €.
Au lendemain du cambriolage, le rideau de la bijouterie viroise mais aussi celui de la maroquinerie voisine étaient restés baissés.
Un repérage
Le procureur de la République, de son côté, appelle à la plus grande vigilance : « Il faut être conscient que les défaillances de sécurité peuvent être repérées. Même à Vire, il n’y a pas de lieu préservé. Je pense au contraire qu’aujourd’hui, dans ces lieux qui peuvent être considérés à tort comme moins sensibles, il faut un minimum de dispositifs, de comportement de vigilance ou de méfiance. Là, il y a manifestement eu repérage ou alors ce sont des locaux qui connaissent bien l’endroit » .
Les gestes, les dispositifs, les comportements de sécurité défaillants sont souvent repérés par les délinquants qui en profitent pour commettre leurs méfaits avec le minimum de risques.
Les prélèvements analysés
Une semaine plus tard, les investigations se poursuivent en vue de retrouver les auteurs du vol. Les bijoux dérobés font l’objet d’une diffusion afin de permettre aux enquêteurs de remonter la filière. « Les prélèvements en cours d’analyse. Je ne désespère pas qu’on puisse retrouver des traces biologiques même si c’est souvent très complexe et très technique. Il y a aussi d’autres techniques de recherches en terme de téléphonie, d’enquête de voisinage qui peuvent nous permettre d’avancer. »