Christian Derouet attend toujours les documents comptables de Tinchebray
Le maire de Lonlay-l’Abbaye et vice-président du Domfrontais ne décolère pas. Toujours sans les documents comptables de l’intercom de Tinchebray nécessaires à la fusion, il dénonce un manque de transparence et de réciprocité.
Le vice-président de la communauté de communes du Domfrontais en charge des finances, Christian Derouet, maire de Lonlay-l’Abbaye, se bat toujours pour obtenir les documents comptables du canton de Tinchebray nécessaires à la fusion des deux intercommunalités.
Transparence et réciprocité
Lors du conseil communautaire du 26 mai, l’élu lonléen s’était positionné contre ce rapprochement invoquant un manque de transparence et de réciprocité alors que l’intercommunalité Domfrontaise avait fourni en son temps les documents demandés par Tinchebray.
Le mail de la discorde
« Il est inadmissible que l’on puisse rencontrer autant de difficultés pour se procurer les documents indispensables afin de connaître l’impact financier de cette fusion pour chacun. Toutes ces informations sont essentielles avant de prendre une telle décision. Enfin, il est regrettable que ce manque de transparence, présent déjà au niveau national, le soit aussi à l’échelon local, ce qui se traduit le plus souvent, par un manque de confiance de la population » , disait-il à l’époque.
Aujourd’hui, Christian Derouet revient sur les mails de réclamation envoyés à la communauté de communes du canton de Tinchebray (les 15 février et 3 mars). Il attire l’attention sur le dernier en date du 8 avril rédigé par le secrétariat de la communauté de communes du Domfrontais et adressé à Jérôme Nury : « Je me permets de vous contacter de la part de M. Soul, président de la communauté de communes du Domfrontais. M. Derouet, vice-président, en charge des finances, souhaiterait demander aux services de la préfecture de nous transmettre les documents fiscaux et financiers, concernant votre communauté de communes, afin que le groupement Stratorial finances Landot et asso- ciés puisse réaliser la mission d’assistance et d’études financières confiée par la communauté de communes du Domfrontais, dans le cadre de cette fusion. M. Soul souhaiterait obtenir votre aval avant d’entreprendre les démarches auprès de la préfecture » .
Ce à quoi, le président de la communauté de communes du canton de Tinchebray avait répondu le 8 avril : « A ce jour, il me paraît prématuré de faire réaliser une convergence budgétaire dans la mesure où les conséquences en terme de compétences n’ont pas été abordées avec les élus » .
Christian Derouet est un élu en colère. Il veut alerter la population sur les méthodes de travail employées. « M. Soul souhaiterait obtenir l’aval de M. Nury avant d’effectuer les démarches auprès de la préfecture. Sommes-nous déjà sous la tutelle de Tinchebray ? Je me pose la question. En plus, on veut me mettre tout sur le dos et m’engager personnellement alors que cela devrait être une démarche collective pour que les Domfrontais puissent connaître la vérité. Que se cache-t-il ? Pourquoi, on ne nous donne pas ces documents ? Je me pose la question. C’est grave pour la démocratie » .
Contacté, Bernard Soul confirme l’existence de ce mail du 8 avril écrit par le secrétariat « à la demande de Christian Derouet pour alimenter le cabinet qui a été missionné pour cette étude » , précise-t-il.
« Il me semble logique qu’avant de questionner les services de la préfecture, sur la fiscalité de la communauté de communes du canton de Tinchebray, d’en aviser son président pour préserver des bonnes relations humaines entre nos deux intercommunalités puisque nous allons être appelés à travailler ensemble » .
La fusion se prépare
Depuis le printemps, le président de l’intercommunalité domfrontaise n’est pas resté inactif. « À la mi-septembre, j’ai programmé des réunions de travail et d’échanges avec nos conseils communautaires afin de préparer cette fusion. Je peux comprendre l’impatience de mon vice-président puisque les services de la préfecture que j’ai interrogés sont dans la totale incapacité de me renseigner sur le devenir de nos dotations en fonction des compétences. »
Il conclut : « Pour moi, il n’y a pas de polémique. Il reste trois mois pour harmoniser nos prises de compétences et pratiques de travail » .