VENTE DE LA VILLE. La nostalgie aux enchères
Vire. C’est une partie de l’histoire de la ville de Vire qui était en vente, ce mercredi 16 novembre, dans les anciens haras.
La nostalgie se faisait ressentir auprès des acheteurs, venus chercher quelques morceaux du passé. Notamment celle de l’enfance avec le succès de l’ancien mobilier d’école.
Les lots composés de tables, chaises et bancs sont partis sans soucis, face à une bonne centaine d’acheteurs potentiels. « Cela plaît beaucoup, dès que j’en possède en magasin, je les vends sans problème » , souligne Catherine Blériot, qui tient une brocante à Trévières, dans la Manche. Elle repart avec, sous le bras, un bureau tout en bois des années 30, qui faisait partie d’un large lot adjugé à 120 €. Une pièce rare, lorsque l’on sait que le métal a fait son apparition sur ce type de mobilier après la guerre. « Je vais le décaper et le remettre en état » .
Plus loin, c’est Jamie Jamieson, installé à Guilberville, qui fait des affaires. Lui aussi recherche des bureaux d’écoliers, pour le revendre ensuite en Angleterre, à Brighton notamment. « Les Anglais adorent ce mobilier français. Lorsque mon van est rempli, je traverse la Manche » , explique-t-
il. « Je fais des prix forts pour
les Anglais….! » , blague cet Ecossais. Il repart ce jour-là avec des dizaines de tables et chaises. Certains lui ont même fait des offres sur place pour racheter une chaise ou un bureau, ne souhaitant pas acquérir un lot entier…
« Tous les lots sont partis » , indiquait Cédric Caër, conseiller municipal, peu avant la fin de la vente. Même une ancienne goudronneuse. Et là encore, il y avait un brin de nostalgie puisque c’est le responsable voirie de la ville qui en est devenu propriétaire pour 300 €. « C’est une vraie pièce de musée mais
qui est toujours utilisable » , précise Alain Laignel, qui s’est porté acquéreur de cet outil avec des amis pour s’en servir à titre personnel. Une machine qu’il connaît bien. « J’ai travaillé avec pendant 20 ans ! » , conclue-t-il, sourire aux lèvres.
« Les Anglais adorent ! »