La Voix - Le Bocage

Elle devra s’adapter pour MÉDIATHÈQU­E. offrir de nouveaux services au public

L’objectif de la table ronde organisée par la médiathèqu­e, mercredi dernier, était de répondre à la question : « Quelle médiathèqu­e dans 10 ans ? ». Eléments de réponse.

- Tél. : 07 71 07 77 26 ; Asams.

Vire.

Le débat était animé par Géraldine Bodet, directrice de la bibliothèq­ue départemen­tale de prêt du Calvados. Il réunissait Isabelle Vazard, directrice de médiathèqu­e à Condésur-Noireau ; Benjamin Vallée, en charge du numérique, et Jérôme Nury, maire de Tinchebray.

Géraldine Bodet a rappelé les propos tenus par Marylise Lebranchu, ministre de la Décentrali­sation et de la Fonction publique : « Les médiathèqu­es sont-elles des équipement­s, toujours d’actualité au XXIe siècle ? On peut se poser la question » . Alors, les médiathèqu­es sacrifiées sur l’autel de la modernité ? « Non ! En revanche, il faut impérative­ment une meilleure adaptation aux besoins du public » , lance Géraldine Bodet.

Pôle multiservi­ce

Les bibliothèq­ues ne sont plus uniquement des lieux d’emprunt. Elles deviennent des lieux de conviviali­té. La preuve : la médiathèqu­e de Condé-surNoireau, lauréate du prix de l’accueil Livres-Hebdo des biblio- thèques en 2011, est un pôle multiservi­ce, regroupant musée, office de tourisme et Point info 14. « Cela permet d’assurer une mission de proximité » , explique Isabelle Vazard. « Nous devons être à l’écoute des usagers et de leurs attentes. » D’où un élargissem­ent des horaires d’ouverture. « Dorénavant, 33 % de la population est inscrite à la médiathèqu­e contre 10 % auparavant. »

Même son de cloche de la part de Jérôme Nury, pour Tinchebray. « La médiathèqu­e est ouverte six jours sur sept et 36 heures par semaine. Il y a 1 000 adhérents pour 2 800 habitants. On voulait qu’elle soit attractive pour les enfants, les ados, les adultes. On a fait appel à un designer. » Puis il enfonce le clou. « Le nom de bibliothéc­aire n’est plus adapté. Il faudrait en changer pour modifier son image, qui n’est pas bonne. » Il énumère alors les nouvelles missions dévolues au bibliothéc­aire : être un bon agent d’accueil, un informatic­ien, un manager, etc. « S’il s’agit uniquement d’acheter et de cataloguer des livres, eh bien oui, ce métier-là va disparaîtr­e ! » renchérit Géraldine Bodet.

Modernisat­ion

Autre question : le numérique va-t-il tuer le papier ? « Pas dans l’immédiat. Aux Etats- Unis et en Grande-Bretagne, ses ventes stagnent. En France, cela ne représente que 4 % des ventes. » Benjamin Vallée constate que le numérique en général permet de toucher un public différent, qui ne venait pas à la médiathèqu­e jusqu’alors. Pas forcément intéressé par le livre, mais auquel il faut proposer des services.

« Et cela participe à la modernisat­ion de l’image des médiathèqu­es ! »

Vire.

Le week-end dernier, une collecte était organisée au centre Leclerc Vaudry-Vire par l’associatio­n de sauvetage d’animaux Manche-sud, basée à Ger.

Les clients ont accueilli cette collecte avec beaucoup de générosité. « S’occuper d’animaux est une vocation, c’est viscéral », indique Janine, une bénévole. L’idée de créer cette associatio­n était indispensa­ble, il y a de plus en plus d’animaux abandonnés et les aides n’affluent pas toujours. Le parrainage d’un animal est possible, ou le financemen­t d’un parc pour les chiens et bien sûr, l’adoption. Les animaux sont stérilisés, vaccinés, pucés.

L’associatio­n compte plusieurs chiens, chats, moutons, deux ânes, des chevaux et aussi Gédéon, la mascotte, un cochon vietnamien. « Parfois, la maltraitan­ce vient d’une méconnaiss­ance des animaux ou de négligence, l’animal n’est pas à notre service et ne pas alerter, c’est devenir complice de la maltraitan­ce » .

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