Vire : coup de sang du maire au conseil
Une fois n’est pas coutume, le maire de Vire a ouvert la séance du conseil communal, lundi soir, par un véritable coup de gueule. Il a défendu sa méthode de travail, particulièrement critiquée lors du sauvetage de l’école d’infirmières.
Rares sont les occasions de voir le maire de Vire passer de la bonhomie à la colère. Ce fut le cas lundi soir lors de la réunion du conseil communal. Avant même d’ouvrir la séance, l’élu est revenu sur l’épisode « École d’infirmières ». Effectivement, dans les jours qui ont suivi l’annonce de l’éventuelle fermeture de l’école, opposition municipale, candidate aux législatives, internautes sur les réseaux sociaux, les étudiants eux-mêmes… n’ont pas épargné Marc Andreu Sabater, lui reprochant notamment son manque de réactivité.
Aujourd’hui, l’école étant sauvée, le maire a eu l’occasion de tacler ses détracteurs. « Je considère que sur ces sujets, il devrait y avoir l’union sacrée des élus. J’ai remarqué qu’il y a eu des communiqués de presse particulièrement violents qui affaiblissent un élu alors même qu’il est en train de travailler avec la Région. » Le premier magistrat a rappelé son cap : « s’opposer sans proposer pour moi, ça n’est pas une bonne méthode de travail. D’emblée lorsque la Région a annoncé sa décision, j’ai décidé de négocier avec elle » . Le maire a continué : « l’argument politique qui a été avancé est absurde. Ces méthodes affaiblissent le territoire et les élus du territoire. J’en appelle à la raison » .
Marc Andreu Sabater a enfoncé un peu plus le clou en évoquant une réunion qui s’est déroulée jeudi dernier à la Région en présence de chefs d’entreprises, « pour discuter du besoin de formations sur le bassin de Vire. C’est un travail compliqué qui nécessite de mettre beaucoup de partenaires autour de la table. Imaginez si j’avais suivi les pressions et dans quel contexte se seraient déroulées les réunions. Je pense aux intérêts du territoire » . Et le politique de citer en exemple la mise en place, à Vire, d’un BTS de maintenance industrielle, d’une plateforme des métiers de la mode au lycée Mermoz et de conforter la filière optique-lunetier au lycée Curie. « Ce sont des chantiers aujourd’hui ouverts par la Ré- gion et des projets de formations nouvelles pour Vire. »
C’est dans le plus grand silence qu’il terminait son allocution sans aucune réaction de l’opposition.
L’ordre du jour entamé, ça n’est que plus tard dans la soirée que les divergences ont ressurgi.
Echanges tendus
Cette fois, c’est Catherine Godbarge qui est monté au créneau réclament des documents pour mieux comprendre le point portant sur la fiscalité locale. L’échange est monté en pression entre elle et Marc Andreu Sabater. La première regrettant un manque de transparence sur un point technique assez compliqué comme l’a confirmé l’autre élu de l’opposition Rémy Maubant, le second l’invitant à s’organiser pour être mieux informée à l’issue des réunions des commissions.
« Vous nous prenez vraiment pour des débiles » , lançait irritée l’élue de l’opposition. Un point final était mis à cet échange qui bien évidement laissait les deux interlocuteurs campés sur leur position.
De nouvelles formations à l’étude