La Voix - Le Bocage

Coup de coeur : le Bocage solidaire de Gaël et Clémence

Il s’appelle Elvis Lamy, il a 30 ans et le 8 juillet il rejoindra Marseille à vélo en partant de Sainte-Pierre-d’Entremont. Un défi sportif mais avant tout humain, puisqu’il en profitera pour médiatiser l’histoire de Gaël a chacun de ses arrêts.

- Paul Le Meur Retrouvez la cagnotte de l’associatio­n « Ô bonheur, je marcherai » sur la page Facebook de l’associatio­n ou sur le site internet www.lacagnotte­desproches.fr. Vous pouvez aussi envoyer vos dons par chèque à l’ordre de l’associatio­n à l’adresse

Aunay-sur- Odon.

Tout commence à Noël, quand au pied du sapin Elvis Lamy découvre le livre de Mike Horn, un explorateu­r aventurier. « Au fur et à mesure que je lisais, j’avais envie d’aventure, et j’ai décidé du coup de me lancer le défi de traverser la France jusqu’à Marseille à vélo, » raconte Elvis.

Un défi purement sportif donc, mais qui a changé de dimension il y a un mois environ, à la faveur d’un article de la Voix Le Bocage.

1 022 kilomètres

En effet, c’est le 25 mai 2017 lorsqu’il ouvre son journal qu’Elvis découvre l’histoire de Gaël Molvaux, un jeune garçon de 5 ans, et de sa famille. À l’âge d’un an, Gaël est atteint d’une encéphalit­e herpétique qui a endommagé la partie motrice de son cerveau, l’empêchant ainsi de marcher. Mais au prix de nombreux efforts et d’une opération, Gaël a l’espoir de pouvoir remarcher un jour.

Néanmoins, une barrière se dresse encore, celle de l’argent. La méthode Bruker pourrait permettre à Gaël de retrouver une plus grande mobilité, mais les séances ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, et demandent un investisse­ment de plusieurs milliers d’euros.

En apprenant cela, Elvis a alors l’idée de conjuguer son défi sportif et l’appel aux dons des parents de Gaël. « Je me suis dit que mon voyage pouvait permettre de faire découvrir l’histoire de Gaël dans toute la France, et j’ai donc décidé de contacter ses parents. »

Au cours de son périple de 1 022 kilomètres, Elvis va profiter de ses escales pour rencontrer des journalist­es et médiatiser l’histoire de Gaël, un moyen de toucher plus de personnes et donc de pouvoir financer sa rééducatio­n.

« J’adore les enfants »

La première rencontre entre Elvis et les parents de Gaël fut un moment riche en émotion. « C’est la première fois que quelqu’un nous propose de nous accompagne­r de cette façon, et c’est très touchant de voir que des gens sont capables de nous aider à ce point » , explique Aurélie Molveaux, la mère de Gaël. Gaël sait aussi qu’Elvis va traverser la France pour pouvoir l’aider. L’émotion était également palpable chez Elvis, père de deux enfants et qui ne supporte pas de voir des enfants souffrir. « J’adore les enfants, et voir un gamin dans un fauteuil ça fait beaucoup trop de peine. »

Ses enfants ont un peu de mal à se rendre compte de ce que s’apprête à réaliser Elvis, qui devra parcourir plus de 100 kilomètres par jour pour rejoindre Marseille le 16 juillet prochain. Néanmoins, il est soutenu par sa femme, sa famille et ses amis. « C’est mon beau-frère qui m’a donné le vélo, il a traversé une partie de l’Amérique du Sud avec, » raconte Elvis. Il ne lui reste plus qu’à s’armer de courage avant le départ, même si l’on imagine que le sourire de Gaël l’accompagne­ra dans les moments difficiles.

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